France

D'après un sondage, 63% des Français souhaitent l'arrêt des manifestations des Gilets jaunes

Un sondage Viavoice montre que la popularité du chef de l'Etat remonte, mais que deux tiers des Français jugent qu'il ne comprend pas la gravité de la crise politique et sociale. Le soutien aux Gilets jaunes s'érode également.

La popularité d'Emmanuel Macron se redresse après un an de baisse continue, mais deux Français sur trois (65%) estiment qu'il «ne semble toujours pas comprendre la gravité de la crise politique et sociale», selon un sondage Viavoice diffusé le 4 mars. La même étude d'opinion montre également un essoufflement du soutien des Français aux Gilets jaunes.

Avec 28% de bonnes opinions, le chef de l'Etat gagne cinq points par rapport à une précédente enquête début décembre, au plus fort de la crise des Gilets jaunes, et 61% (-8) des personnes interrogées ont une «mauvaise opinion» de lui.

Le Premier ministre Edouard Philippe gagne pour sa part 3 points au cours de la même période, avec 28% de bonnes opinions également et 61% (-5) d'avis négatifs, selon cette enquête pour Libération.

Dans le même temps, le soutien au mouvement des Gilets jaunes a nettement reculé, avec 36% (-17 depuis décembre) des Français qui le soutiennent, 35% (+4) qui le comprennent «sans le soutenir» et 20% (+10) qui y sont globalement opposés. Pour 63%, le mouvement doit «arrêter les manifestations et trouver d'autres modes d'action», contre 30% d'un avis contraire.

Seuls 28% pensent qu'Emmanuel Macron a compris la gravité de la crise actuelle et 38% (contre 46%) estiment que sa décision de convoquer un grand débat national était «la bonne réponse à apporter».

L'opinion des Français sur le chef de l'Etat s'est par ailleurs «améliorée» depuis le début du mouvement des Gilets jaunes pour 13% d'entre eux, mais pour 41% elle s'est au contraire "détériorée" et 46% pensent qu'elle «n'a pas changé».

Une forte majorité (58%) estime enfin qu'Emmanuel Macron et son gouvernement doivent «modifier largement leur politique économique et sociale» pour les mois à venir. Pour 25%, ils doivent seulement «l'infléchir» en gardant les «grandes lignes» des réformes prévues et pour 9% ils doivent «garder le cap» de leur politique «sans la changer».

Enquête réalisée en ligne les 19 et 20 février auprès de 1 004 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.