France

Deux nuits de violence à Grenoble après la mort de deux jeunes à scooter (VIDEO)

Deux jeunes du quartier du Mistral à Grenoble sont décédés dans un incident de scooter alors qu'ils roulaient sans casque après avoir volé le véhicule. Les deux individus étaient suivis par des policiers et des émeutes ont éclaté.

Deux jeunes de 17 et 19 ans se sont tués à scooter alors qu'ils étaient suivis par la police le soir du 2 mars à Grenoble. 

En conséquence de cet incident, les nuits des 2 et 3 mars ont été mouvementées dans le quartier du Mistral avec de violents affrontements. Une caserne de CRS a notamment été prise pour cible. Des policiers et gendarmes, arrivés en renfort, ont répliqué à des jets de cocktails Molotov par des tirs de grenades lacrymogènes et de balles de défense. Des voitures et des poubelles ont été incendiées, ainsi que le hall d'une école d'infirmières, un local associatif et du mobilier urbain. 

Une information judiciaire a été ouverte pour éclaircir les circonstances dans lesquelles les deux jeunes qui circulaient sans casque sur un scooter de grosse cylindrée, volé et dépourvu de plaques, ont trouvé la mort en percutant un autocar, tandis qu'un véhicule de la brigade anticriminalité les suivait.

Le parquet évoque pour l'heure «un accident», alors que l'idée d'une «bavure» prévaut dans le quartier Mistral où vivaient les deux jeunes. Lors d'une conférence de presse, le magistrat a écarté, au stage d'une enquête «qui ne fait que débuter», tout choc entre le véhicule de la police qui suivait les deux jeunes et le scooter.

L'accident est survenu vers 22h30 autour d'un pont et d'une bretelle d'autoroute. Ayant aperçu dans son rétroviseur le scooter suivi d'un véhicule de police le conducteur du bus affirme avoir serré à droite pour les laisser passer. A ce moment-là, les deux jeunes tentaient, eux, de le doubler par la droite et ils se sont retrouvés coincés contre le parapet, selon le procureur. Plus tôt dans la soirée, un scooter similaire avait été signalé pour des infractions routières, avant la course-poursuite fatale. Pour les enquêteurs, il s'agit du même scooter, «mais le lien n'est pas encore totalement avéré». Le parquet a toutefois fait valoir que l'intervention des policiers était «totalement justifiée». Les deux individus étaient connus des services de police pour des faits de petite délinquance, selon les informations de l'AFP.

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