Selon les informations de Mediapart, qui est également à l'origine des principales révélations dans l'affaire du contrat russe liée à l'affaire Benalla, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête pour «corruption» sur ce contrat. Celui, négocié «de bout en bout» par l'ancien garde du corps d'Emmanuel Macron du temps où il officiait encore à l'Elysée, a été passé entre le magnat russe Iskander Makhmoudov et Mars, la société de Vincent Crase, à une date où ce dernier était encore chargé de la sécurité du parti LREM.
Dans l’un des documents audios révélés par Mediapart le 31 janvier, on peut entendre Alexandre Benalla se confier lors de la discussion sur différentes affaires, et notamment son implication directe dans un contrat de sécurité signé par Vincent Crase avec l'oligarque russe.
Plus tôt, en décembre, Mediapart avait révélé l'existence d'un versement de 294 000 euros, le 28 juin 2018, depuis un compte appartenant à Iskander Makhmoudov vers la société de conciergerie de Vincent Crase, dénommée Mars. Une partie des fonds a, selon Mediapart, transité via une société de sécurité privée, du nom de Velours, dont Alexandre Benalla a été conseiller entre 2013 et 2015.
Le contrat avait pour objet la protection de biens immobiliers du magnat russe, dont Forbes estime la fortune à 6,7 milliards de dollars. L'affaire de la vidéo du 1er mai allait mettre un terme au contrat, renouvelable par trimestre. «J'ai signé ce contrat le 6 juin 2018 alors que j'ai quitté le palais de l'Elysée le 4 mai», s'était défendu Vincent Crase lors de sa dernière audition en date par la commission d'enquête sénatoriale, le 21 janvier dernier, affirmant en outre que les négociations elles-mêmes pour ce contrat avaient aussi commencé «après» son départ.