France

Macron réplique à Salvini et souhaite aux Italiens des «dirigeants à la hauteur»

En visite en Egypte, Emmanuel Macron a répondu, à une semaine de distance, aux propos de l'homme fort de l'Italie, Matteo Salvini. Celui-ci avait alors jugé que la France avait un «très mauvais président»...

Réponse du berger à la bergère. En visite officielle au Caire, en Egypte, Emmanuel Macron a répondu le 27 janvier aux déclarations de Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien. «Le peuple italien est notre ami et mérite des dirigeants à la hauteur de son histoire», a-t-il lancé. Pourtant, quelques instants avant, le président jurait ne pas vouloir entretenir la polémique. «Je ne vais pas répondre. La seule chose qu'ils attendent, c'est ça [...] Bon courage et bonne agitation», a-t-il justifié. Et d'asséner encore : «Tout ça n'a aucun intérêt.»

Le 22 janvier, dans une vidéo postée sur Facebook, Matteo Salvini s'en était pris au dirigeant français et avait exprimé l'espoir de voir Marine Le Pen l'emporter aux élections européennes de 2019. «La France a un très mauvais président», avait-il lâché.

Dans l'émission télévisée Mattino 5, le même jour, Matteo Salvini avait accusé la France de piller les richesses du continent africain alors qu’il abordait la crise migratoire en Europe : «Le problème des migrants a beaucoup de causes : par exemple, ceux qui ne vont pas en Afrique pour créer du développement, mais plutôt pour soustraire de la richesse au peuple africain. La France est parmi eux, l'Italie, non.»

Deux semaines plus tôt, le 7 janvier, Matteo Salvini avait apporté son soutien aux Gilets jaunes, sans toutefois les nommer. «Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple», avait alors affirmé Matteo Salvini, également ministre de l'Intérieur et patron de la Ligue (droite anti-immigration).

Le ministre du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, et chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S), Luigi Di Maio, avait plus été plus direct en déclarant : «Gilets jaunes, ne faiblissez pas !»

Lire aussi : Migrants : courroucée par les propos de Rome, la France convoque l'ambassadeur d'Italie