France

Blessure de Jérôme Rodrigues : les deux versions qui s'opposent

Le ministère de l'Intérieur a réfuté ce 27 janvier la thèse selon laquelle Jérôme Rodrigues a été victime d’’un tir de LBD. Cette figure des Gilets jaunes, blessée au niveau de l’œil à Paris, lors de l’acte 11, affirme le contraire.

La Place Beauvau, a remis en cause ce 27 janvier la version de Jérôme Rodrigues qui avait plus tôt accusé les forces de l’ordre de l’avoir visé délibérément avec un lanceur de de balle de défense (LBD). Cette figure du mouvement, avait été blessé à l’œil alors qu’il était en train de retransmettre en direct sur Facebook la manifestation du 26 janvier. 

«Je n'ai aucun élément qui me permette de dire qu'il y a eu un usage d'un LBD qui aurait touché monsieur [Jérôme Rodrigues», a déclaré le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez sur LCI, avant d’ajouter qu’un policier avait rédigé un rapport dans lequel il avait affirmé avoir jeté au même moment une grenade de désencerclement. 

«Il n'y avait pas de caméras [piétons], ni de sommations [quand Jérôme Rodrigues a été blessé]», avait de son côté affirmé plus tôt son avocat Philippe de Veulle, sur BFMTV. «C'est un non respect de la déontologie et des règles en vigueur», a-t-il déploré.

Au cours d’une conférence de presse organisée ce même 27 janvier à l’hôpital Cochin où il est hospitalisé, Jérôme Rodrigues a réitéré sa version des faits : «J'ai subi deux attaques : une grenade en bas des pieds qui m'étourdit et, 3 secondes après, l'impact de la LBD 40 qui m'arrive à l’œil.» Avant de poursuivre : «Je tiens à préciser qu'une grenade, ça déchiquette. Je n'ai pas l’œil en lambeaux, j'ai un impact de balle sur l’œil.» 

Par ailleurs, il a rapporté que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), venue l'interroger pendant deux heures après avoir été saisie par la préfecture de Paris, lui avait confirmé «que sur les vidéos qui ont été vues il y a bien le "boom" de la grenade et le "poc", qui suit derrière, du tir de LBD». Il avait en outre confié avoir remis à la police des polices la balle du LBD qui l'a touché et a été «ramassée» par des témoins. 

Le paquet de Paris qui a ouvert une enquête pour «recherche des causes des blessures» devra déterminer la véracité des deux thèses exposées. 

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