Ce 27 janvier, les Foulards rouges ont battu le pavé à Paris pour dénoncer les «violences» survenues pendant ou en marge des manifestations des Gilets jaunes. Présent en tête de cortège, Ricardo, porte-parole des Foulards rouges, a martelé ce message : «La violence n’apporte jamais rien et la République est là, derrière nous, unie.»
S’il dit partager «un petit nombre» des revendications portées par les Gilets jaunes, un manifestant, venu de province, a exprimé son exaspération face à l’occupation des ronds-points. Pour lui, ce moyen de protester contre la politique gouvernementale ne sert «à rien».
«La France, qui n'était déjà pas en très bon état, elle est ruinée», a affirmé une autre manifestante qui redoutait le «déblocage de fonds» par le gouvernement pour répondre aux revendications des manifestants.
Même tonalité pour un entrepreneur qui faisait partie du cortège. Ce dernier a notamment déploré l'absence de revendications en faveur des entrepreneurs au sein du mouvement des Gilets jaunes. «Aujourd’hui, les embauches sont faites dans les TPE, TPI et pas dans les grandes entreprises. Là-dessus, on pourrait se retrouver. Les solutions qu’on pourrait apporter nous [les petits entrepreneurs], ne sont pas celles qui sont réclamées [par les Gilets jaunes].»
Selon l'AFP, qui reprend la préfecture de police, ils auraient été 10 500 Foulards rouges à défiler ce 27 janvier. Un chiffre à comparer aux 4 000 Gilets jaunes recensés à Paris par les services du ministère de l'Intérieur la veille pour l'acte 11.
«Le chiffre est finalement conforme à l'espoir d'avoir 10 000 participants minimum affiché par les organisateurs de cette "Marche républicaine des libertés», estime l'AFP. Toutefois, les reporters de RT France qui ont suivi le cortège entre les places de la Nation et de la Bastille estiment de leur côté le nombre de personnes présentes dans la rue à 1 500, 2 000 au maximum.