L'écrivain Yann Moix continue d'explorer le continent du politiquement incorrect... et les vertus du buzz. L'ex-chroniqueur de Laurent Ruquier a provoqué une tempête sur les réseaux sociaux en déclarant dans le magazine Marie-Claire daté du 4 janvier qu'il était «incapable d'aimer une femme de 50 ans» parce que c'était un âge trop avancé.
Je ne sors qu'avec des Asiatiques. Essentiellement des Coréennes, des Chinoises, des Japonaises
«Je vous dis la vérité. A 50 ans, je suis incapable d'aimer une femme de 50 ans», avait confié l'auteur, dont le nouveau roman Rompre, qui raconte une rupture sentimentale qu'il a vécue, vient de paraître chez Grasset. «Je trouve ça trop vieux. Quand j'en aurai 60, j'en serai capable. 50 ans me paraîtra alors jeune», avait-il encore expliqué. L'écrivain avait ajouté que, sans le dégoûter, les corps des femmes de plus de 50 ans étaient à ses yeux «invisibles», et qu'il préférait «le corps des femmes jeunes, c'est tout», précisant : «un corps de femme de 25 ans, c’est extraordinaire». Et particulièrement celui d'un certain type de femmes. «Je ne sors qu'avec des Asiatiques. Essentiellement des Coréennes, des Chinoises, des Japonaises», poursuivait-il en effet, expliquant que «beaucoup de gens seraient incapables de l'avouer car c'est du racialisme».
Tu ne sais pas ce que tu rates, toi et ton petit esprit bedonnant
Les propos ont suscité une avalanche de commentaires ce 7 janvier sur les réseaux sociaux, et inspiré des répliques de plusieurs personnalités, comme l'actrice Marina Foïs, qui a fait remarquer, avec humour, qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps pour «coucher» avec Yann Moix.
«Wesh, gros, nous les quinquas on a pas non plus envie de ton micro kiki, la bonne année à toi», a réagi de son côté Valérie Damidot, l'animatrice de TF1, parodiant, semble-t-il, un langage de jeunes.
La journaliste Colombe Schneck a quant à elle publié sur Instagram une photo de fesses «d'une femme de 52 ans», avant de l'effacer. «Tu ne sais pas ce que tu rates, toi et ton petit esprit bedonnant», a-t-elle lancé.
De nombreux autres internautes, indignés, s'en sont pris au physique de l'écrivain ou l'ont traité de noms d'oiseaux.
«Prisonnier» de lui-même et de ses «penchants», Yann Moix, droit dans ses bottes
«On n'est pas responsable ni de ses goûts ni de ses inclinations», et «j'aime qui je veux et je n'ai pas à répondre au tribunal des goûts», s'est défendu l'écrivain, au micro de RTL, se disant «prisonnier» de ses penchants. «Je suis prisonnier de moi-même [...] à chaque fois je retombe dans les mêmes schémas», a ajouté l'écrivain, se présentant comme «un raté sentimental qui fait toujours les mêmes erreurs et les mêmes lapsus». «Tant mieux pour elles et tant pis pour moi», a-t-il également lancé à l'adresse des quinquagénaires.
Ce n'est pas la première fois que des déclarations de l'écrivain font polémique. En septembre 2018, il avait exprimé des regrets après des propos «grossiers» sur les policiers qu'il avait tenus dans une émission de Thierry Ardisson sur C8.
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