France

Finies les vacances au Maroc, le braqueur-flambeur retrouve la case prison !

Activement recherché depuis des mois, Nabil Ibelati a été arrêté à Marrakech samedi 15 août. Le jeune homme, qui avait braqué une bijouterie cannoise en 2013, narguait les enquêteurs en leur envoyant des petits cartes postales...de vacances.

Nabil sur un chameau, Nabil sur une moto, Nabil dans une piscine...le jeune braqueur, en cavale depuis 2013, exposait sa «vie de rêve» sur sa page Facebook, et ce au grand dam des policiers.

C'est donc avec une certaine satisfaction (et soulagement ?) que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue maraocain Mohamed Hassad ont salué son interpellation samedi 15 août à Marrakech. Le jeune franco-marocain, dont l'avis de recherche était diffusé sur Interpol, a immédiatement été placé en garde à vue. Début août, le braqueur avait été jugé par le tribunal de Grasse et condamné, en son absence, à 10 ans de prison et 200 000 euros d'amende pour le casse en 2013 de l'horlogerie de luxe «Kronometry», située en face du Palais des festivals. Après avoir ligoté une employé, Nabil Ibelati était reparti avec une bonne centaine de montres pour une valeur estimée de 1,7 million d'euros.

En fuite au Maroc, le jeune homme vivait donc depuis grand train. Heureux propriétaire d'une station de lavage auto, d'un garage et d'un appartement à Marrakech, Nabil Ibelati  se la coulait douce au soleil et n'hésitait pas à le faire savoir aux enquêteurs et aux juges avec ses «petites cartes postales» Facebook. «Il est au bord de la piscine, il a bu du champagne, ça c'est la vraie vie! » fanfaronnait le frère aîné Yassine sur son téléphone, mis évidemment sur écoute par la police. Même la maman de Nabil était de la partie, puisqu'elle a fait à plusieurs reprises le voyage vers le Maroc pour aider son grand garçon à refaire ses papiers français, égarés lors d'une soirée arrosée.

On ne sait pas encore si Nabil Ibelati sera extradé ou non vers la France pour purger sa peine. De son carnet de voyage virtuel, il manque donc la dernière page: une photo de sa prison marocaine dans laquelle il risque de rester un bon moment.