France

Incendie devant les locaux du Parisien : Twitter s'enflamme puis se rétracte

L'incendie d'origine vraisemblablement accidentelle survenu devant les locaux du quotidien local Le Parisien a suscité dans un premier temps la vive émotion de plusieurs personnalités qui y ont vu, à tort, une atteinte à la liberté de la presse.

Après s'être indignées un peu vite sur Twitter de l'incendie ayant touché plusieurs voitures devant les locaux du quotidien le Parisien, de nombreuses personnalités se sont discrètement rétractées. Car peu après le sinistre, survenu dans le XVe arrondissement de la capitale, la piste de l'incendie criminel a été écartée. 

Irresponsable et scandaleux

La journaliste Catherine Gasté, grand reporter au Parisien, a été l'une des premières à dénoncer l'incendie sur le réseau social : «Irresponsable et scandaleux», s'est-elle indignée avant de supprimer son tweet, repris tel quel par de nombreuses personnalités, dont le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, agrémenté d'un commentaire évoquant la «haine des libertés». «Je n’ai pas écrit Gilets jaunes», a temporisé plus tard la journaliste sur Twitter, répondant aux critiques qui lui reprochaient son emportement. 

Mea culpa !

L'essayiste Raphaël Glucksmann a quant à lui préféré commenter l'événement au moyen d'une considération générale sur la «dérive inquiétante» de l'hostilité aux journalistes. «Si l’incendie devant le Parisien est accidentel, mea culpa !», s'est-il excusé. 

Cette surréaction émotionnelle et infondée n'a semble-t-il pas été du goût de la journaliste Aude Lancelin, qui a tancé ceux qui voulaient y voir l'«incendie du Reichstag des Gilets jaunes». 

Autre suppression de tweet remarquée, celle du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui a appelé à la vigilance en évoquant, non sans détails, la piste accidentelle dans un premier temps... avant de n'évoquer, après correction, qu'une «enquête en cours» visant à déterminer l'origine de l'incendie. 

Les réactions de joie exprimées dans les commentaires de groupes de sympathisants des Gilets jaunes sur Facebook devant la perspective d'un incendie criminel ont également suscité l'indignation de Twitter. 

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