France

Des Gilets jaunes et des handicapés bloquent l'aéroport de Toulouse (VIDEOS)

Une quinzaine de personnes ont occupé le tarmac et les pistes de l'aéroport de Toulouse, selon La Dépêche du midi. L'association Handi-social avait lancé cet appel pour dénoncer la pauvreté et le niveau de l’allocation aux adultes handicapés.

L'aéroport de Toulouse-Blagnac a été investi par une quinzaine d'individus le 14 décembre dans l'après-midi, selon La Dépêche du midi. L’opération d'occupation des pistes a notamment été lancée par l'association Handi-social, rejointe dans l'action par des Gilets jaunes.

Interrogée par le journal local, la présidente d’Handi-Social Odile Maurin a expliqué ce mouvement par une colère contre les conditions de vie des personnes handicapées en France : «La question de l’accessibilité recule en France [...] La revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés est un mensonge ! C’est au gouvernement de reculer. Il ne cesse d’appauvrir les plus pauvres et d’enrichir les plus riches. On espère une convergence des luttes. Nous, nous étions des Gilets jaunes avant l’heure ! Cela fait six mois qu’on se bat.»

Les manifestants ont ainsi réussi à déjouer la sécurité, l'association ayant repéré deux portails ouverts avec un seul vigile pour sécuriser les accès. En quelques minutes, les participants au mouvement ont ainsi pu facilement s'introduire sur les pistes et bloquer les départs et arrivées d'avions. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour tenter de déloger les contestataires. Odile Maurin a d'ailleurs posté une vidéo sur les réseaux sociaux filmant l'intégralité de l'action

Selon La Dépêche du midi, il aura fallu près de deux heures aux autorités pour permettre à nouveau les atterrissages et les décollages. Le journal se pose d'ailleurs une question : étant donné le contexte, comment un aéroport peut-il être si laxiste dans sa sécurité et si facilement investi par une quinzaine de personnes ?

Lire aussi : A Versailles, des Gilets jaunes exposent leurs revendications et annoncent la poursuite du mouvement