Alors qu'il comparaissait avec deux co-accusés dans le cadre de son procès pour recel de terroristes, Jawad Bendaoud aurait proféré des menaces de mort le 5 décembre à l'encontre d'une victime des attentats du 13 novembre 2015.
Celui qui a été surnommé «le logeur de Daesh» comparaît ce 12 décembre dans le box des prévenus au lieu de comparaître libre comme c'était le cas aux audiences précédentes. Il a été interpellé dans la soirée du 11 décembre après avoir été condamné par la cour à six mois de prison ferme.
La victime en question, Sarah Z., accuse Jawad Bendaoud de l'avoir menacée de mort dans les couloirs du palais de justice, alors qu'elle venait de témoigner au procès : «Je vais te tuer. Tu vas voir ce que je vais te faire», aurait-il proféré, ce qu'il nie.
Retenu par un policier, alors qu'il partait en détention, Jawad Bendaoud, s'est écrié en direction de la présidente : «Vous venez de condamner un innocent Madame. Je n'ai jamais dit "Je vais te tuer" ! Cette personne rêve de me voir derrière les barreaux... parce que je suis le logeur et elle la victime, c'est forcément moi le menteur !»
L'avocat de Jawad Bendaoud a annoncé qu'il ferait appel de cette décision dès le 12 décembre et qu'il avait déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Relaxé au mois de février, Jawad Bendaoud est jugé en appel pour avoir donné refuge dans la ville de Saint-Denis à des djihadistes responsables des attaques du 13 novembre 2015 à Paris.