France

Une rave-party illégale rassemble 8 000 personnes dans l’Hérault

Ils étaient près de 8 000 raveurs à s’être retrouvés dans le bois privé de Fouzilhon pour une rave-party non autorisée, d’après la gendarmerie de l’Hérault.

«Ras-le-bol de la répression, marre de ne pas être entendu et de ne pas avoir d’espace pour cette pratique culturelle qui existe depuis 20 ans maintenant». C’est par ces mots qu’un responsable de l’association Freedom, à l’origine de la rave-party, se justifie d’avoir contourné la loi en organisant l’événement malgré l’interdiction des autorités locales. La rave a réunis environ 8 000 personnes et se tenait dans un bois privé et isolé.

En faisant le constat de l’existence de la rave, les autorités locales ont préféré sécuriser les lieux plutôt que de procéder à une évacuation. À la demande du service départemental d’incendie et de secours, la Protection civile a mis en place un poste médical avancé. 35 secouristes y ont été déployés pour assurer la prévention de l’événement. «Notre mission est de porter assistance aux raveurs en cas de malaise ou d’intoxication», a expliqué un membre de la Protection civile. «Nous n’avons pas eu à intervenir pour des cas sérieux. Nous assurons également un rôle préventif pour prévenir contre la consommation de drogues, notamment», a-t-il ajouté.

D’après l’association Freedom, c’est un «message» que porte l’organisation de l’événement. On compterait par ailleurs d’autres raves, organisées sans autorisation, dans le Sud de la France.

Pour le Sénateur de l’Hérault Henri Cabanel, il y a une nécessité de «s’asseoir autour d’une table avec les maires, les représentants de l’État et les collectifs de jeunes pour travailler sur ce thème». Le Sénateur socialiste affiche néanmoins son hostilité vis-à-vis de la pratique des raves : «des enjeux de sécurité pour les jeunes et de tranquillité pour les riverains» affirme-t-il, tout en soulignant que «4 000 raves sont organisées en France chaque année, et une centaine dans l’Hérault». Cabanel rappelle que la loi impose aux raveurs de demander une autorisation auprès «d’un représentant de l’État» et du «propriétaire des lieux» où sont organisés ces événements.