Lundi 10 décembre
37 participants sont rassemblés autour de la table : la réunion entre Emmanuel Macron et les représentants des corps intermédiaires débute à l'Élysée.
Le président de la République tente ainsi de trouver une issue à la crise des Gilets jaunes.
Bruno Le Maire a mis en avant l'impact du mouvement des Gilets jaunes sur l'activité économique française, soulignant notamment que les «événements actuels» devraient «faire perdre 0,1 point de croissance au dernier trimestre».
Lors de son intervention à l'antenne de RTL, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est déclaré favorable à une «accélération» de la baisse des impôts en France.
Il s'est par ailleurs opposé à la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités.
Le président de la République «s'adressera à la nation» ce 10 décembre à 20h depuis l'Elysée, selon l'administration présidentielle.
Le ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a d'ores et déjà annoncé qu'il présenterait des «mesures concrètes et immédiates».
Dans la matinée du 10 décembre, Emmanuel Macron lance une grande consultation à l'Elysée, dans le cadre de laquelle il s'apprête à recevoir les partenaires sociaux : présidents des associations d'élus locaux, du Sénat, de l'Assemblée nationale et du Conseil économique social et environnemental (CESE), ainsi que les cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGE et CFTC) et trois organisations patronales (Medef, CPME et U2P).
Dimanche 9 décembre
Ministre du Travail, Muriel Pénicaud fait savoir que le gouvernement n'annoncera pas de «coup de pouce» supplémentaire au Smic, au-delà de la hausse de 1,8% attendue en janvier.
«Le coup de pouce au Smic on sait que ça détruit des emplois, donc ça n'est pas la bonne méthode», a-t-elle déclaré sur le plateau de LCI, poursuivant : «Si on augmente tous les salaires de façon automatique, il y a plein d'artisans et de commerçants qui vont mettre la clef sous la porte ou alors ils vont augmenter les prix et personne ne pourra se payer le service.»
Selon les nouveaux chiffres du ministère de l'Intérieur, quelque 136 000 manifestants ont été recensés le 8 décembre en France. Les autorités ont également fait état de 2 000 personnes interpellées en lien avec les manifestations des Gilets jaunes.
Au lendemain des mobilisations du 8 décembre, des Gilets jaunes ont continué à occuper des ronds-points ou à réaliser des opérations de filtrage et de péage gratuit comme à Biarritz.
Dans le Cher, un barrage bloquant était en cours, au niveau de la Charité-sur-Loire, où la RN18 est bloquée dans les deux sens, selon Bison Futé.
Près de 2 000 personnes ont été interpellées en France le 8 décembre en lien avec les manifestations des Gilets jaunes, selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur, qui avait mis en place un dispositif policier exceptionnel pour l'occasion.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s'est dit inquiet ce 9 décembre pour la démocratie et les institutions françaises, après trois semaines de mobilisation des Gilets jaunes. «Quand j'entends un certain nombre de déclarations, je suis inquiet [...] je sais combien la démocratie est fragile», a-t-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Monde/LCI en évoquant des appels à l'insurrection. «Le danger c'est la mise en cause de nos propres institutions, de notre vivre ensemble», a-t-il averti.
Le chef de la diplomatie française a également appelé à un «nouveau contrat social».
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a plaidé ce 9 décembre pour bâtir des solutions «presque sur mesure» dans la crise des Gilets jaunes, à la fois «immédiates» mais aussi «sur le temps long», avant qu'Emmanuel Macron ne s'exprime «en tout début de semaine».
Les forces de l'ordre ont procédé à un nombre record de 1 082 interpellations le 8 décembre à Paris, à l'occasion de l'acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes, marqué par de nouvelles violences, selon les chiffres communiqués par la préfecture de Paris, ce 9 décembre.
Ce bilan est en très nette hausse par rapport à la précédente mobilisation du 1er décembre, au cours de laquelle 412 personnes avaient été interpellées.
Pour l'ensemble de la France, le ministère de l'Intérieur a fait état de 1 723 personnes interpellées, dont 1 220 ont été placées en garde à vue.
La place Beauvau a également indiqué que 136 000 personnes avaient participé aux rassemblements Gilets jaunes du 8 décembre, soit un niveau de mobilisation semblable à celui du samedi précédent.
Emmanuel Macron va annoncer de nouvelles mesures en réponse à cette crise qui met son quinquennat à l'épreuve, selon l'AFP.
D'après le Premier ministre Edouard Phillippe, «le temps du dialogue est là [et] il faut désormais retisser l'unité nationale».
Le président de la République «s'exprimera [et] il lui appartiendra de proposer les mesures [pour permettre] à l'ensemble de la nation française de se retrouver et d'être à la hauteur des enjeux», a déclaré le chef du gouvernement, au terme d'une visite à Beauvau en fin de journée du 8 décembre.
Quelque 136 000 personnes ont participé à «l'acte 4» de la mobilisation nationale des Gilets jaunes, le 8 décembre, soit le même nombre que le 1er décembre, selon le ministère.
D'après le dernier décompte du ministère de l'Intérieur, diffusé ce 9 décembre, 1 723 personnes ont été interpellées lors de cette journée, et 1 220 individus ont été placés en garde à vue. A Paris seulement, 1 082 personnes ont été interpellées.
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