France

«On a été gazés» : BHL évoque Birkenau et la Ghouta pour dénoncer des déclarations de Gilets jaunes

Des Gilets jaunes ont dénoncé le 1er décembre l’usage abusif de bombes lacrymogènes par les forces de l’ordre face aux manifestants à Paris. L'expression utilisée par certains d’entre eux pour exprimer leur colère a révolté Bernard-Henri Levy.

L'essayiste Bernard-Henri Levy, surnommé BHL, s’est indigné le 1er décembre de la manière dont certains Gilets jaunes déploraient – sur RT France et d'autres médias – l’usage systématique, par les forces de l’ordre, de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants lors de la mobilisation parisienne

«"On a été gazés", répètent, en boucle, sur toutes les chaînes, les Gilets jaunes ... Savent-ils ce que "gazé" veut dire ?», a ainsi écrit le philosophe sur Twitter et Facebook. 

Une réaction qui a fortement agacé de nombreux internautes qui lui ont souvent reproché de dénaturer un terme en lui conférant une dimension historique alors qu’il est couramment utilisé.  

Fortement irrité par ces réactions, BHL a renchéri quelques heures plus tard : «A l’attention des hypocrites qui font semblant de ne pas comprendre, je persiste et signe : "être gazé" à Verdun ou, en Syrie, à la Ghouta [pour ne pas parler de Birkenau] n'a rien à voir avec les lacrymogènes d’aujourd’hui.»

Une nouvelle fois, les réactions ne se sont pas fait attendre. Beaucoup d’internautes lui reprochant, entre autres, d’atteindre le célèbre point Godwin.

Dans un texte publié le 21 novembre sur son site La règle du jeu, Bernard-Henri Levy avait estimé que les Gilets jaunes ne constituaient «pas l'émanation du pays réel qui s'opposerait aux élites parisiennes déconnectées». Plus tôt, le 17 novembre, l'écrivain avait repris la notion de «poujadisme» pour définir les Gilets jaunes.

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