France

Des centaines d'images pornographiques découvertes sur les appareils électroniques de Tariq Ramadan

Dans le cadre de son enquête sur les accusations de viol visant Tariq Ramadan, la justice a fouillé son matériel informatique. Les enquêteurs ont ainsi pu mettre la main sur de nombreuses photos ainsi que sur son historique de recherches internet.

Comme le révèle Le JDD de ce 2 décembre, la justice a mis la main, en analysant les données stockées sur différents appareils électroniques appartenant à Tariq Ramadan, sur quelque 776 images à caractère pornographique, comme le précise le rapport d’expertise.

Beaucoup de ces photos correspondraient à «des selfies de plusieurs dizaines de femmes» retrouvées dans le matériel informatique de l'islamologue suisse, que les enquêteurs ont fouillé à partir de mots-clés «pouvant intéresser l’instruction en cours», selon les propos rapportés par l'hebdomadaire.

«Deux iPhone 7 Plus, un Samsung Galaxy, un disque externe, un MacBook Pro, une tablette iPad Pro, une clé USB[...]» et ce n'est que le début de la longue liste, dressée par Le JDD, des supports de stockage de Tariq Ramadan, qui ont été examinés par la justice.

Les enquêteurs auraient par ailleurs relevé, dans son historique de navigation sur internet, des recherches évoquant un «massage sensuel à domicile», le 9 janvier 2018, une «escort à Lille », en avril 2017 ou encore la tentative de précaution : «ne pas faire apparaître son numéro de téléphone», en septembre 2015. 

Le 15 novembre, Tariq Ramadan obtenait sa mise en liberté sous conditions, neuf mois après son incarcération pour viol. Les juges de la cour d'appel de Paris rendaient ainsi leur décision après avoir examiné le recours déposé par l'avocat de l'islamologue.

Soumise au versement d'une caution de 300 000 euros, la libération de Tariq Ramadan s'est accompagnée de mesures restrictives telle que la remise de son passeport suisse, l'interdiction de quitter le territoire ou encore celle d'entrer en contact avec les plaignantes et certains témoins.

En outre, le citoyen suisse doit également pointer une fois par semaine au commissariat.

Après la révélation, au mois d'octobre, de centaines de SMS échangés entre Tariq Ramadan et les deux femmes qui l'accusent de viol, l'islamologue a dû reconnaître avoir eu avec chacune d'entre elles des relations sexuelles qu'il a qualifiées de «consenties». Des aveux difficilement arrachés, huit mois après sa mise en examen et son incarcération le 2 février.

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