Une commémoration sous haute tension ? Le 11 novembre marquera le centième anniversaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale. Pour cet événement, une soixantaine de dirigeants mondiaux seront invités à Paris dont Donald Trump. La présence du président américain suscite des remous avec une manifestation prévue, place de la République dès 14h, pour dénoncer sa venue.
En marge de celle-ci, la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris redoute l'arrivée de 200 à 400 personnes «à haute potentialité violente» selon une note confidentielle dévoilée par France info le 9 novembre. Une information qui a ensuite été confirmée par le préfet Michel Delpuech à l'AFP.
«On se pense en capacité de faire face à l'événement, nous sommes sereins, confiants mais aussi préparés et déterminés», a-t-il ainsi attesté, chiffrant à 10 000 le nombre de policiers, gendarmes et pompiers mobilisés pour le week-end qui verront notamment l'appui des services le renseignement, du sécurité de proximité, de l'ordre public, de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), du laboratoire central et ses démineurs ou encore la direction des services techniques et ses dispositifs anti-drones.
France info a également fait savoir que les autorités craignaient la formation d'un «black-bloc» avec des individus venant d'autres pays tels que l'Angleterre. Elles se sont aussi inquiétées d'une possible «déambulation sauvage» de ces individus dans la capitale sur les différents lieux de l'événement.
Sur les réseaux sociaux, le 7 novembre, les activistes de «Paris luttes info» ont diffusé un appel à manifester contre «Trump, Poutine, Netanyahu, Macron et leurs potes».
Quatre périmètres sécurisés ont de fait été définis pour le week-end à Paris : le musée d'Orsay pour le dîner d'État et la Philharmonie pour le concert de la soirée du 10 novembre, les Champs-Élysées-Concorde pour les commémorations et la Halle de la Villette pour le Forum de la paix dimanche 11 novembre.
Toutefois, pas question pour la préfecture d'interdire la manifestation : «Mon rôle est aussi de permettre à la liberté de manifester de s'exercer», a rappelé Michel Delpuech.
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