Signée de «la direction», la note, tintée de mépris, indique qu’il est «formellement interdit de procurer de la nourriture aux clochards», notamment les repas «dont bénéficient gracieusement les salariés».
La note indique qu'il s’agit d’un «avantage en nature personnel [qui] ne doit profiter qu’au salarié en question. McDonald’s n’a pas vocation de nourrir tout (sic) les affamés du territoire» peut-on lire sur le document qui se termine par une menace explicite de licenciement pour les salariés qui enfreindraient la consigne.
Suite au véritable tollé qu'a provoqué cette lettre, postée sur les réseaux sociaux, une grande majorité d'internautes s'offusquant d'un tel manque de solidarité, la direction du Fast-Food s'est empressée de présenter de plates excuses aux clients indiquant que l'enseigne «a vocation à servir tous ses clients, sans aucune distinction».
Une autre esquive maladroite de l'enseigne puisque, dans ce cas particulier, il ne s'agit pas d'un «client», mais d'une personne sans-abri s'étant vu «offrir» un repas par un «employé» par pure solidarité.
«Le sourire des personnes à qui je donnais mon repas n’avait aucun prix, témoigne le salarié joint par 60 Millions et qui déplore que le monde «ne tourne vraiment pas rond».
La direction générale de l'enseigne a bien tenue à préciser sur son compte twitter que refuser un repas à une personne sans-abri ou affamée ne faisait partie de sa politique.
Pourtant, McDonald’s France n’a pas répondu à la question de savoir si, oui ou non, les salariés ont le droit de partager leurs hamburgers gratuits ceux qui sont dans le besoin.