Le 5 novembre 2018, près de 700 véhicules d'ambulanciers, selon les chiffres de la police communiqués à l'AFP, se rassemblaient sur la partie est du périphérique de Paris pour dénoncer leurs conditions de travail et s'opposer aux récentes modifications du financement des transports sanitaires.
Si le ministère de la Santé a accepté de recevoir une délégation d'ambulanciers plus tard dans la même journée, le blocage du périphérique a toutefois été marqué par des affrontements, auxquels n'ont pas échappé certains journalistes présents sur place.
C’est à cause de vous que la France part en couille !
Ainsi, une publication du compte Twitter de l'agence de presse vidéo Line Press présente une scène filmée dans laquelle un policier fonce sur un journaliste. Alors que ce dernier répète «C'est la presse !», l'image se brouille rapidement avant de reprendre. Le policier charge visiblement le journaliste avec une telle violence que ce dernier finit de tourner sa vidéo au sol.
C'est alors qu'on peut entendre le policier s'adresser à l'homme à terre : «C’est à cause de vous que la France part en couille !», lui lance-t-il.
Selon l'UNSA police, qui a contacté RT France, il s'est agi d'un membre de la police de Paris (et non d'un CRS).
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Interpellation musclée, téléphone écrasé
Dans une autre vidéo montrant l'interpellation musclée d'un individu par plusieurs gendarmes, on peut voir l'un des agents écraser d'un coup de pied sec un téléphone à même le sol, avant de le ramasser et visiblement de le transmettre à l'un de ses collègues.
La tension entre les manifestants et les forces de l'ordre est montée d'un cran dès le matin. Des affrontements se sont prolongés en fin de journée, alors que des barricades d'objets en flammes ont pu être observées, la police ayant de son côté fait usage de gaz lacrymogènes, comme le rapporte le site Sputnik France, dont un correspondant était sur place.
Les ambulanciers à l'origine de ce rassemblement s'inquiètent, entre autres, que la récente réforme du transport sanitaire (entrée en vigueur le 1er octobre), les pénalise en laissant les hôpitaux plutôt que les patients choisir les transports pour les malades. Les ambulanciers redoutent en effet la mise en place d'appels d'offres pour ce type de service. Les ambulanciers, dont 90% sont des artisans, craignent par conséquent de perdre des marchés au profit de sociétés plus importantes qui pourraient proposer des prix plus avantageux.
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