France

Gérard Collomb élu maire de Lyon avec 41 voix sur 73

Après avoir quitté le gouvernement, l'ancien ministre de l'Intérieur va retrouver son fauteuil de maire de Lyon. Il a en effet été élu facilement avec 41 voix sur 73. Nombre de conseillers municipaux ont préféré s'abstenir.

L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a été facilement élu maire de Lyon le 5 novembre, avec 41 voix sur 73 lors d'un scrutin marqué par de nombreuses abstentions et bulletins nuls.

Sur 73 conseillers municipaux, 14 n'ont pas pris part au vote. Et parmi les 59 votants, 10 ont déposé dans l'urne un bulletin blanc. Un mois après sa démission du gouvernement, Gérard Collomb a obtenu 41 voix contre 8 à son unique concurrent, le maire centriste du 2e arrondissement Denis Broliquier. C'est quelques voix de moins par rapport à sa précédente élection, en 2014.

Cette séance extraordinaire du conseil municipal s'est tenue en l'absence, remarquée, de l'ancien secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard. Cet ex-adjoint aux Sports de Gérard Collomb à la mairie est brouillé avec lui depuis les élections législatives de 2017, pour lesquelles il avait brigué, en vain, l'investiture de La République en Marche.

La plupart des élus du groupe d'opposition Les Républicains et apparentés n'ont pas pris part au vote mais l'ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy Nora Berra a déposé un bulletin dans l'urne.

Les trois élus EELV, soutiens de Gérard Collomb en 2014, n'ont pas voté non plus.

Après le scrutin, Gérard Collomb a remercié ceux qui ont voté pour lui. «Notre majorité est diverse [...] nous avons les uns et les autres des sensibilités différentes mais une même volonté de porter dans cette ville l'intérêt général», a-t-il déclaré.

L'ancien ministre de l'Intérieur a également exprimé sa gratitude envers son prédécesseur, Georges Képénékian, qui lui a cédé la place après sa démission du gouvernement : «C'est à lui que je dois cette réélection.»

Il a enfin remercié David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon (depuis le départ de Gérard Collomb pour la place Beauvau) qui pourrait par ailleurs le concurrencer pour les élections de 2020.

Lire aussi : Sécurité, immigration : «D’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible» selon Collomb