Pour RT France, le 23 octobre, Régis de Castelnau analyse avec ses yeux d'avocat l'attitude du gouvernement vis-à-vis de ce média, et, en particulier, les récents propos de son porte-parole Benjamin Griveaux. Ce dernier a assumé le 22 octobre, lors d'un entretien à PureMédias, le fait de refuser d'accréditer en salle de presse de l'Elysée RT France et Sputnik, ne les considérant pas comme des organes de presse mais comme«de la propagande financée par un Etat étranger».
Régis de Castelnau estime que le pouvoir, par l'intermédiaire de Benjamin Griveaux et Emmanuel Macron, «discrimine les journalistes en fonction de la nationalité de l'entreprise à laquelle ils appartiennent [...] c'est ce qui s'appelle en droit pénal français, une discrimination». L'avocat au barreau de Paris prend appui sur les articles 225-1 et 225-2 du code pénal. «C'est assez grave de voir cela», ajoute-t-il.
Concernant l'accusation de Benjamin Griveaux assimilant RT France à un organe de «propagande» qui ne serait pas composé de journalistes, Régis de Castelneau considère que «c'est totalement diffamatoire», les journalistes de RT France disposant bel et bien, entre autres, d'une carte de presse.
Régis de Castelnau fait notamment valoir que la décision d'interdire RT France des conférences de presse de l'Elysée est «une atteinte à la liberté d'expression, à la liberté d'information et [est donc] une discrimination».