France

Mélenchon raille un accent, une députée LREM dégaine une proposition de loi contre la «glottophobie»

En réaction aux sarcasmes de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis d’une journaliste native de Toulouse, dont il avait raillé l’accent, la députée LREM Laetitia Avia a annoncé avoir déposé une proposition de loi contre la «glottophobie».

La députée LREM Laetitia Avia a déclaré le 18 octobre avoir déposé une proposition de loi sur la «glottophobie», visant les «discriminations à caractère linguistique», après l’incident ayant opposé le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et une journaliste à l’accent méridional.

«Parle-t-on moins français avec un accent ? Doit-on subir des humiliations si on n’a pas d’intonations standardisées ? Parce que nos accents sont notre identité, je dépose, avec des députés La République en Marche une proposition de loi pour reconnaître la glottophobie comme source de discrimination», a annoncé la députée de Paris dans un tweet.

Laetitia Avia affirme dans son texte que l’accent, qu’il soit «mosellan, ch’ti, parisien ou encore banlieusard fait partie intégrante de l’identité des nombreux Français» et que cette loi a pour objectif de mieux protéger «les personnes s’exprimant en français avec des accents».

La députée LREM de Paris est montée au créneau après une altercation ayant impliqué Jean-Luc Mélenchon, député des Bouches du Rhône. Interrogé le 17 octobre à l’Assemblée nationale par une journaliste de France 3, la toulousaine Véronique Gaurel, le leader de la France insoumise s’est vu confronté à ses propres déclarations concernant les affaires impliquant François Fillon et Marine Le Pen. Des affaires très proches de celle qui le vise désormais et qu’il avait en mars 2018 qualifiées de «décadence de la République». Irrité par la question, Jean-Luc Mélenchon a tout d’abord imité l'accent méridional de la journaliste, puis l’a sèchement remise en place, prétendant ne pas comprendre ses insinuations. 

«Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Vous dites n’importe quoi. Quelqu’un a une question formulée en français et un peu plus compréhensible ? Car moi, votre niveau me dépasse, je ne comprends pas», s'est-il emporté. Puis, s’adressant au parterre de journalistes, il a demandé si l’un d’entre eux avait «une question en français».

Quelqu’un a une question formulée en français ?

Le SNJ a fait paraître le 17 octobre un communiqué blâmant cette réaction du chef des Insoumis, la qualifiant de «dérapage».

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