France

Les indépendantistes corses veulent prendre le pouvoir mais par les urnes

Le parti Corsica Libera en est certain, les idées indépendantistes sont désormais «majoritaires» sur l'île de Beauté. Une première étape semble dès lors franchie pour ce parti qui souhaite, par la suite, prendre le pouvoir par un vote démocratique.

Jean-Guy Talamoni, dirigeant de Corsica Libera en est certain, l'indépendance repose au fond des urnes. «La bataille menée depuis 40 ans a été gagnée», a-t-il ainsi lancé à la tribune des «Journées internationales» du parti Corsica Libera à Corte.

Lors de cette grande messe nationaliste, l'élu indépendantiste de l'Assemblée de Corse qui en compte quatre, s'est voulu optimiste : depuis 2010, «nos idées sont devenues majoritaires au sein de la société corse et même de la classe politique insulaire», a-t-il ainsi déclaré.

Mais à y regarder de plus près, l'affirmation de Jean-Guy Talamoni semble un brin péremptoire. Les idées indépendantistes représentent un tiers des voix. Aux élections territoriales de 2010, les listes nationalistes corses ont totalisé un total de 35,74% des voix au second tour. Si les autonomistes de Femu a Corsica ont récolté 25,89% des suffrages, Corsica Libera n'en a obtenu que 9,85%. Cependant, pour le leader de Corsica Libera, l’assemblée territoriale, dont la majorité est à gauche, a pu voter des réformes portées par les indépendantistes.

Pour les futures élections territoriales, Corsica Libera entend bien faire avancer ses idées un peu plus, que ce soit la co-officialité de la langue corse ou encore l’instauration d’un statut de résident pour acquérir un bien immobilier dans l’île. A terme, le parti souhaite tout simplement remettre en question l'achat de biens immobiliers par des non-résidents.

Autre point, le mouvement indépendantiste inscrit sa lutte dans celle plus large des autres mouvements indépendantistes européens, tels que les Catalans ou les Ecossais.