France

«Avoir un enfant en moins» pour des raisons écologiques : l'AFP poussée à expliquer une infographie

L'Agence France-Presse a reçu une volée de bois vert après avoir publié sur Twitter une infographie, reprenant les résultats d'une enquête datant de 2017 et préconisant de faire moins d'enfants pour réduire la pollution atmosphérique.

«Avoir un enfant en moins» pour lutter contre le réchauffement climatique, c'est en substance la recommandation d'une infographie publiée par l'Agence France-Presse (AFP) et partagée sur Twitter le 8 octobre qui a mis le feu aux poudres.

Le graphique explique que changer ses ampoules ou recycler a un faible impact sur l'empreinte carbone des Français, alors qu'«avoir un enfant en moins» a un impact très élevé.

L'étude date de 2017, mais sa publication sous forme d'infographie a suscité de nombreux commentaires d'internautes stupéfaits ou indignés, sur Twitter, après ce choix éditorial de l'AFP. «Dites, l'AFP, vous suggérez de se débarrasser de nos enfants pour réduire l'empreinte carbone ?» ou «Magnifique solution de l'AFP contre la pollution environnementale : arrêter de faire des enfants (voire les supprimer ?)», ont par exemple ironisé des utilisateurs de Twitter.

Je regrette que l'on nous accuse de faire la promotion du malthusianisme. Il y a une source, l'AFP ne dit rien, nous relayons simplement

Ces réactions outrées d'internautes ont poussé l'agence de presse à s'expliquer. Le rédacteur en chef adjoint Grégoire Lemarchand a justifié auprès du HuffPost : «Je regrette que l'on nous accuse de faire la promotion du malthusianisme. Il y a une source, l'AFP ne dit rien, nous relayons simplement». Et de préciser : «On a jugé que c'était une publication sérieuse. Qu'elle fasse réagir, ça ne me pose pas de soucis. On peut admettre qu'il aurait peut-être fallu mieux expliquer, mieux contextualiser l'étude.»

«Comme vous l'aurez compris, l'AFP ne vous invite pas à faire moins d'enfants», explique encore l'AFP sur Twitter, rappelant que cette infographie, «qui [...] fait beaucoup réagir», est tirée d'une étude parue en 2017 dans la revue Environmental Research Letters.

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