France

Jardin des Plantes : cette nouvelle vidéo qui peut mettre à mal la défense d'Alexandre Benalla

Visé par une nouvelle enquête pour d'autres violences commises le 1er mai à Paris, mais cette fois au jardin des Plantes, Alexandre Benalla affirme qu'il s'est cantonné au rôle d'«observateur», sans procéder à aucune interpellation. Vraiment ?

Dans une vidéo dévoilée par France Info et Mediapart ce 30 juillet, on peut voir deux individus, identifiés par le site d'investigation en ligne comme étant Alexandre Benalla, alors chargé de mission auprès du chef de cabinet de l'Elysée, et Vincent Crase, employé de LREM, procéder à l'interpellation d'un individu. La scène s'est déroulée le 1er mai, au jardin des Plantes à Paris, en fin d'après-midi, avant les événements place de la Contrescarpe, où Alexandre Benalla avait été vu en train de molester deux manifestants.

Si ces révélations s'avèrent gênantes pour le principal intéressé, c'est que l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron assurait, dans une interview publiée le 29 juillet dans le JDD : «J'étais derrière les policiers en tant qu'observateur, on peut le voir distinctement [sur de premières images diffusées par Libération], je n'ai ni casque, ni brassard, ni radio.» Il niait, en d'autres termes, avoir procédé à une quelconque «intervention» au jardin des Plantes.

Une nouvelle enquête ouverte

Peu de temps avant la diffusion de cette nouvelle vidéo, le parquet de Paris avait annoncé l'ouverture d'une nouvelle enquête dans l'affaire Benalla, pour des violences commises au jardin des Plantes.

Cette enquête a été ouverte après les plaintes contre X de deux jeunes de 23 et 24 ans affirmant avoir été victimes d'une interpellation musclée au jardin des Plantes, où se trouvaient l'ex-collaborateur de l'Elysée et son acolyte Vincent Crase. Des images de scènes confuses au jardin des Plantes, où l'on voit notamment les deux hommes, avaient été diffusées le 27 juillet par Libération

Selon l'avocat des deux plaignants à l'AFP, une jeune femme qui filmait la scène avec son téléphone aurait en outre été ceinturée et ses mains plaquées contre un arbre.

L'enquête a été ouverte pour «violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique», «atteinte arbitraire à la liberté individuelle», «usurpation de signes réservés à l'autorité publique», «immixtion dans l'exercice d'une fonction publique», «introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles» et «dégradation volontaire d'un bien [dans ce cas, une vidéo]».

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