France

Interview de Benalla : pourquoi TF1 a coupé des questions liées au GSPR

Le Figaro met en lumière les coulisses de l'interview d'Alexandre Benalla diffusée le 27 juillet sur TF1. Le directeur de la rédaction de la chaîne confesse que certaines questions ont été coupées, «contraints par la forme et la durée du JT».

Cela fait depuis le 18 juillet que le conseiller d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla est au centre de la polémique, que d'aucuns considèrent comme une affaire d'Etat. Son interview, enregistrée le 27 juillet au matin puis diffusée à 20h dans le journal de TF1, était particulièrement attendue de nombreux Français ne connaissant pas, avant l'affaire, l'existence de ce proche du président.

Révélant les coulisses de cette exclusivité, Le Figaro explique que le passage du JT a dû être raccourci à environ 12 minutes, alors que l'intégralité de l'entretien (disponible sur LCI) a duré plus de 25 minutes. Au sujet de ces coupures au montage, Eric Monier, directeur de la rédaction de TF1 explique : «Nous étions contraints par la forme et la durée du JT et nous avons dû couper quelques questions, notamment sur le GSPR.»

Le directeur de la rédaction assure toutefois que l'interviewé n'a eu «aucun droit de regard» sur les images enregistrées. «Il est venu avec son avocat, qui n'est pas resté jusqu'au bout», précise encore Eric Monier au Figaro.

Aucune tension entre Alexandre Benalla et le GSPR ?

Néanmoins, l'intégralité de l'interview a été mise en ligne sur le site de LCI. Point sensible de l'affaire, le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) aurait été concerné par un projet de réorganisation prévoyant sa mise sous tutelle par la présidence de la République, et non plus par le ministre de l'Intérieur.

De nombreuses voix ont affirmé que l'affaire Benalla a pu éclater car des tensions étaient vives entre le GSPR et Alexandre Benalla et que, de ce fait, le GSPR était peut-être à l'origine des fuites dans les journaux. D'autres sources ont assuré d'ailleurs qu'Alexandre Benalla constituait et dirigeait sa propre équipe de sécurité privée au sein du GSPR. Sur TF1, Alexandre Benalla ne s'est pas caché de vouloir donner une «impulsion» pour changer l'organisation de la sécurité à l'Elysée pour éviter «des doublons à toutes les strates de la mission de sécurité».

Il a toutefois attesté qu'il n'y avait «aucune friction entre lui et le GSPR», ajoutant qu'il avait de très bon liens avec ce service. Il a ainsi réfuté les propos de syndicalistes «qui s'expriment sans rien connaître de la réalité de ce qui se passe au sein de l'Elysée, devant des commissions parlementaires, en racontant des conneries». «Je n'avais ni le pouvoir de direction sur le GSPR, ni je n'ai été assimilé à quelqu'un du GSPR», a-t-il poursuivi.

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