France

Equipe de Croatie «uniforme» : la Licra demande la démission du directeur de son antenne parisienne

Après la publication par la Licra Paris d'un texte polémique hostile à la composition ethnique de l'équipe croate de football, le président de la Licra, Mario Stasi, a demandé la démission du directeur parisien de l’association.

Le 16 juillet, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a publié sur son site un communiqué de quatre lignes dans lequel elle explique avoir fait retirer un message, posté la veille sur le compte Facebook de son antenne parisienne, qui pointait le caractère «uniforme» de l'équipe croate de football, en comparaison avec une équipe de France «multicolore». Suggérant qu'«il ne [pouvait] s’agir que d’une erreur», la Licra a affirmé n'être «absolument pas solidaire de ce message». Elle a en outre expliqué avoir procédé au «retrait d'un texte qui ne ressemble pas à la Licra, à ses militants, à son histoire et à ses combats».

Le président de la Licra Mario Stasi a fait savoir ce 17 juillet qu'il exigeait la démission du président de la Licra Paris, David-Olivier Kaminski, ainsi que de son bureau.

Le texte polémique, partagé en amont de la finale de la Coupe du monde qui a opposé la France à la Croatie, évoquait en premier lieu les méfaits du colonialisme français. Il vantait ensuite une équipe de France multi-ethnique et multicolore, affrontant une équipe croate «dramatiquement uniforme» et «sans couleur». Uniforme parce qu'intégralement d'origine caucasienne. La Licra Paris estimait ensuite que la Croatie, membre de l'Union européenne depuis 2013, était «centrée sur les Balkans». Les auteurs du texte ramenaient les joueurs croates au «culte du plus fort» et à «un jeu monocorde, sans couleur, sans saveur, riche que de lui-même».

L'OLRA dénonce «l'entrisme de l’indigénisme dans les associations antiracistes institutionnelles»

La publication polémique de l'association anti-raciste a été commentée par de nombreux internautes qui ont dénoncé le racisme anti-blancs et anti-Croatie qu'ils lui attribuent.

La Licra Paris a publié dans un second temps un autre message.

L'Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (OLRA) a elle fait savoir que cet incident témoignait, selon elle, «d’un phénomène bien réel» : «l'entrisme de l’indigénisme dans les associations antiracistes institutionnelles»

La Licra Paris, en pointant du doigt la Croatie, a également fait référence au gouvernement fasciste qui a gouverné le pays pendant la seconde guerre mondiale, les Oustachis. Le petit pays de quatre millions d'habitants est devenu en 2015 un point de passage de nombreux migrants et en a accueilli quelques centaines, conformément aux quotas décidés par l'Union européenne.

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