France

Lille : enquête ouverte après la supposée fellation d'une surveillante stagiaire à un détenu (VIDEO)

L'administration pénitentiaire a ouvert une enquête ce 12 juillet après la diffusion d’une vidéo réalisée dans la prison de Lille-Sequedin. Une séquence qui montrerait une relation sexuelle orale entre un détenu et une surveillante stagiaire.

Alors que le thermomètre affiche des chaleurs accablantes dans toute la France en ce mois de juillet, la température semble aussi être montée d'un cran à la maison d'arrêt de Lille-Sequedin. L’administration pénitentiaire a en effet ouvert une enquête ce 12 juillet après la diffusion la veille d’une vidéo réalisée et postée sur Snapchat par un prisonnier dans sa cellule. On y voit une surveillante stagiaire échanger quelques mots avec un détenu puis regarder dans le couloir du centre pénitentiaire et vérifier que personne n'est présent. La surveillante s'agenouille alors devant le détenu torse nu et pratique ce qui semble être une courte fellation.

Les images, tournées en caméra cachée dans l'enceinte de la prison, sont venues rappeler les problématiques liées à l'utilisation des téléphones portables dans le cadre de la détention.

Le détenu de 26 ans, incarcéré pour des faits de vol et de trafic de stupéfiants, a été transféré dans un autre établissement. L'administration pénitentiaire a découvert dans sa cellule trois téléphones portables, dont celui ayant servi à filmer la scène. La surveillante stagiaire, quant à elle, devrait être révoquée.

C’est une posture inadaptée, non professionnelle, qui ne respecte pas les principes de bonne distance

Selon les informations du Parisien, l'administration pénitentiaire a sobrement déclaré à son endroit : «C’est une posture inadaptée, non professionnelle, qui ne respecte pas les principes de bonne distance et de sécurité enseignés à l’ENAP [Ecole nationale d'administration pénitentiaire] pendant la formation.»

Le secrétaire général UFAP-UNSA justice dans les Hauts-de-France, Guillaume Pottier, a confié à 20 Minutes que les surveillants de la prison de Lille-Sequedin étaient «écœurés et remontés». «Ils sont irréprochables au quotidien et on leur met ça dans les pattes. C’est quelque chose d’insupportable. C’est compliqué et ça ternit l’image de l’administration», a-t-il poursuivi.

La direction de l’école de formation des surveillants pénitentiaires a demandé l’interruption immédiate de la formation de la stagiaire, présente dans le centre pénitentiaire depuis plusieurs semaines.

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