A l'Assemblée nationale, interpellant ironiquement un ministre imaginaire «de la Faïencerie», le 19 juin, le député insoumis de la Somme François Ruffin, est revenu sur l'affaire de la commande de vaisselle de l'Elysée, révélée par Le Canard enchaîné et qui coûterait plus de 500 000 euros. Après avoir brocardé l'écart entre le train de vie de l'Elysée et celui des bénéficiaires des minima sociaux (qui selon Emmanuel Macron, coûtent un «pognon de dingue»), l'élu lance : «Quand on donne aux pauvres, c'est du gâchis. Quand on donne aux riches, c'est de l'in-ve-sti-ssement... Quelles nouvelles mesures comptez-vous prendre pour que tous nos amis fortunés puissent changer leur faïencerie ?» rapporte France Info.
Faute de ministre de la Faïencerie et de porte-parole de l'Elysée dans la salle, c'est le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux qui a pris la parole en souriant, pour répondre à François Ruffin : «Je ne suis pas certain d'avoir saisi le sens profond de votre question, mais décidément, vous avez du mal ici à ne pas faire votre cinéma.»
Ça n'avait pas été fait depuis le président René Coty. Il semblait donc indispensable de pouvoir recevoir dans les meilleures conditions les hôtes étrangers
Le jeune porte-parole a ensuite salué le savoir-faire de la manufacture de Sèvres qui produit le service de vaisselle de l'Elysée et a tenté une explication : «Ça n'avait pas été fait depuis le président René Coty. Il semblait donc indispensable de pouvoir recevoir dans les meilleures conditions les hôtes étrangers.» René Coty a présidé aux destinées de la France de 1954 à 1959, sous la IVe République.