En France, Belgique, Allemagne, Italie, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, des pêcheurs aidés par des ONG bloquent des ports ce 18 juin en protestation contre la pêche électrique. Selon eux, cette méthode détruit le milieu marin et menace leur survie économique.
Sur les côtes françaises, les ports de Saint-Mandrier, La Ciotat, Saint-Jean-de-Luz et Boulogne-sur-Mer ont été pris pour cible. C'est dans cette dernière ville que Yannick Jadot, eurodéputé d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), s'est rendu pour afficher son soutien à la cause des pêcheurs artisans.
Il a à cette occasion appelé le Premier ministre et Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, «à sortir de leur silence» et «à réaffirmer que la France, au Conseil européen, se bat pour l'interdiction de la pêche électrique».
Interdit en Europe... mais autorisé par une dérogation
La pêche électrique, interdite en Chine, au Brésil et aux Etats-Unis, consiste à envoyer depuis un chalut des impulsions électriques dans le sédiment pour capturer les poissons qui vivent au fond des mers.
Cette technique est interdite en Europe depuis 1998, mais la Commission européenne permet sa pratique depuis 2006 dans le cadre d'un régime dérogatoire exceptionnel. Cependant, au mois de janvier, le Parlement européen s'est prononcé pour une nouvelle interdiction de la pêche électrique dans l'UE. Au niveau de la France, les députés ont apporté leur soutien à cette démarche en demandant au gouvernement d'interdire définitivement la pêche électrique.
A présent, au niveau européen, le Parlement va devoir négocier avec la Commission pour parvenir à un compromis final.