France

A l'Assemblée, Lassalle hurle sa colère contre les «censeurs» lorsque qu'on lui coupe son micro

En tant que député indépendant, non-inscrit à un groupe parlementaire, Jean Lassalle dispose d'un temps de parole réduit à l'Assemblée. Furieux d'être considéré comme «un sous-député», il a laissé éclater sa colère quand on l'a empêché de s'exprimer.

«C'est une honte !» : micro coupé, le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle a hurlé sa colère pour se faire entendre dans les travées de l'Assemblée nationale dans la soirée du 6 juin, lors des débats sur la loi solidarité et renouvellement urbains, qui impose aux communes de plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France) de disposer de 20% de logements sociaux d'ici à 2025.

Dans un hémicycle pour le moins clairsemé, l'ancien candidat à la présidentielle vient de se faire couper la parole par la présidente de séance, Carole Bureau-Bonnard, qui lui explique qu'elle ne fait qu'appliquer le règlement en vigueur : «Vous faites partie des non-inscrits, il n'y a plus de temps de parole.»

L'indépendance vis-à-vis de tout groupe parlementaire vient en effet au prix d'un temps de parole moins important, ce qui constitue au yeux de Jean Lassalle une catégorisation inacceptable de ces derniers en «sous-député».

«Vous n'avez pas à vous lever et à hurler dans l'Assemblée», lui a alors lancé une Carole Bureau-Bonnard sur un ton quelque peu condescendant. Une remarque qui n'a n'a fait que redoubler l'ire du député, qui a finalement quitté l'hémicycle en criant :«Mesdames et Messieurs les censeurs, bonsoir !»

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