Alors que son client est menacé d'expulsion, l'avocate du jeune clandestin Aymen demande l'annulation de la décision du préfet du Val-d'Oise. Ce 3 juin 2018, quelques jours après la naturalisation de Mamoudou Gassama, un sans-papiers ayant sauvé un enfant agrippé à la balustrade d'un balcon, Le Parisien a publié l'appel de l'avocate d'Aymen à Emmanuel Macron : «Je lance un appel au président de la République afin d’être reçue et pour qu’il m’explique comment hiérarchiser les actes de bravoure.»
Le 10 avril 2015, en présence de deux de ses amis, Aymen sauvait deux enfants d'un appartement en flammes, dans la ville de Fosses, en banlieue parisienne. Si les trois jeunes ont été gratifiés d'une médaille remise par le maire de la ville le 1er mai 2015, ils n'ont pas eu droit à une naturalisation. Aujourd'hui, le jeune Tunisien se trouve sous le coup d’un refus de séjour assorti d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Dans les colonnes du Parisien, l'avocate du jeune étranger en situation irrégulière s'est donc interrogée en ces termes : «Faut-il considérer que sauver un bébé en escaladant un immeuble est plus héroïque que braver les flammes pour sauver deux enfants ? Quelle malchance de ne pas avoir été filmé !»
En effet, le 30 janvier 2018, le préfet du Val-d’Oise a expliqué que le jeune homme ne pouvait bénéficier d’une mesure de régularisation à titre exceptionnel.
Selon des propos rapportés par Le Parisien, la préfecture du Val-d’Oise envisage toutefois une porte de sortie pour le dossier Aymen : «S’il est confirmé que ce jeune homme a sauvé des enfants, bien entendu nous allons réexaminer son dossier et suspendre l’OQTF.»
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