Au micro de BFMTV le 26 mai, Gérard Collomb a livré son analyse de la manifestation «Marée populaire», qui s'est déroulée en France contre les réformes du gouvernement. Si l'événement s'est déroulé sans heurts majeurs, le ministre de l'Intérieur a déploré l'attitude des manifestants à l'égard de casseurs, dont certains ont été repoussés par la police à Paris.
«Ce qui est étonnant c'est que des Black blocs puissent intervenir au milieu d'une foule qui finalement ne réagit pas. Si on veut garder, demain, le droit de manifester, qui est une liberté fondamentale, il faut que les personnes qui veulent exprimer leur opinion puissent aussi s'opposer aux casseurs et ne pas, par leur passivité, être, d'un certain point de vue, complices de ce qui se passe», a déclaré Gérard Collomb.
Une sortie qui n'est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux, où des partisans de La France insoumise et du PCF, notamment, ont souligné que «mettre les casseurs hors d'état de nuire, c'est le travail des forces de l'ordre».
Le mouvement de Benoît Hamon, Génération.s, a adopté une posture similaire.
D'autres commentateurs, sur Twitter, ont vu dans les propos du ministre une potentielle remise en cause du droit de manifester.
A Paris, le 26 mai, sept membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés dans des heurts avec des casseurs. Une trentaine de personnes ont été interpellées. A Nantes, des manifestants ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué en faisant usage d'un canon à eau.
La manifestation «Marée populaire» a rassemblé environ 93 000 personnes partout en France selon un décompte du ministère de l'Intérieur. Les organisateurs avancent pour leur part entre 250 000 et 280 000 participants.
Lire aussi : Centralien, fille de directeur financier... Profils de Black Blocs du 1er mai