France

Une ville entend supprimer des aides sociales pour les parents de mineurs délinquants récidivistes

Le conseil municipal de Rillieux-la-Pape (Rhône) a voté la possibilité de supprimer certaines aides accordées par le CCAS aux parents de mineurs délinquants récidivistes. Une mesure qui fait écho à un point de programme de Marine Le Pen en 2017.

La décision du maire Les Républicains (LR) de Rillieux-la-Pape, Alexandre Vincendet, fait jaser. La majorité municipale a entériné une mesure qui prévoit la possibilité de supprimer des aides sociales pour les familles de mineurs délinquants récidivistes. Cela concerne les aides délivrées par «le Centre communal d’action sociale (CCAS) y compris l’accès à l’épicerie sociale, les coupons sport et culture, les bourses au permis de conduire et les aides à l’accès à la propriété pour les parents responsables», selon le journal régional Le Progrès.

Toutefois, avant cette hypothétique sanction, la famille du jeune délinquant aura droit à un suivi individualisé sur une période de six mois. Alexandre Vincendet explique le raisonnement : «Nous considérons que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Nous suspendrons temporairement les aides municipales aux familles de délinquants mineurs récidivistes qui refusent de se faire accompagner.»

Par ailleurs, avant que la disposition ne soit appliquée, celle-ci doit être soumise à une validation administrative.

Cette mesure rappelle certains points de programme de la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui durant la campagne présidentielle de 2017 avait déclaré lors d'un débat : «Je suis pour la suppression des aides sociales aux parents de mineurs [délinquants] récidivistes, lorsque les parents ont fait preuve de carence éducative.»

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