Citant des sources du secteur technico-militaire, le quotidien affirme que l’accord sur le montant du remboursement a été obtenu au terme des négociations entre Dimitri Rogozine, vice-Premier ministre russe, et Louis Gauthier, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, qui duraient depuis le printemps 2015. Paris avait d’abord proposé de payer 784,6 millions d’euros, indique la source, alors que Moscou insistait sur un remboursement de 1,16 milliard d’euros. Cette somme comprenait l’avance des 892,2 millions d’euros réglés par la Russie, et des dommages et intérêts pour l’instruction de l’équipage, la construction de l’infrastructure pour les bases des porte-hélicoptères à Vladivostok ainsi que le travail de création de quatre prototypes d’hélicoptères de bord Ka-52K.
Selon Kommersant, Paris a finalement consenti à payer l’intégralité de la somme exigée par Moscou. De plus, la France assumera tous les risques liés au démontage et au déchargement de l’équipement russe et en prendra les frais en charge. Les parties arrière russes, produites à l’usine Baltiïskiï de Saint-Pétersbourg, resteront sur les porte-hélicoptères et la Russie remettra les certificats d'utilisateur final après le paiement. Une fois l’argent transféré sur les comptes russes, la France pourra réexporter les Mistral… si elle trouve des acheteurs.
D'après le quotidien, les derniers détails de la transaction seront réglés au mois d’août, et la signature de l’accord sera suivie de déclarations séparées de François Hollande et de Vladimir Poutine.