«Si Jean-Luc Mélenchon avait le pouvoir, la France serait la Corée du Nord avec un peu plus de potentiel alimentaire. Mais je suis persuadé qu’il est trop limité politiquement pour avoir un avenir. Il est au summum, il ne peut que descendre», a déclaré Malek Boutih, ancien député socialiste de l’Essonne, le 6 mai sur la radio communautaire Radio J.
Face au journaliste Frédéric Haziza, l'ancien président de SOS Racisme a poursuivi ses accusations contre plusieurs personnalités de gauche : «Globalement, il y a un axe qui va d’Europe Ecologie-les Verts en passant par Mélenchon, l’extrême gauche, jusqu’à Benoît Hamon, qui sont dans une fuite en avant et qui empêchent la gauche de se reconstruire.»
Malek Boutih a ensuite vertement critiqué les organisateurs du rassemblement la «Fête à Macron», qui s'est tenu le 5 mai à l’appel notamment du député insoumis François Ruffin : «Quand vous avez des gens comme eux qui sont dans les institutions, qui disent que le président Macron est illégitime, ils sont à la limite de contester le système démocratique.»
Alors que la manifestation du 5 mai s'est déroulée sans incident majeur et dans une ambiance générale bon enfant, l'ancien député socialiste a poursuivi : «En fait, pour eux, il y a deux sortes de violences ; il y a une violence légitime, la leur, et une violence illégitime, celle des autres. Et ça montre quoi ? Ça montre que si vous donnez une once de pouvoir à ces gens-là, alors la démocratie sera en danger.»
Malek Boutih a alors à nouveau pris pour cible Jean-Luc Mélenchon, qui comptait parmi les dizaines de milliers de participants au rassemblement : «La réalité, c’est que par un glissement sémantique qui est politique, Jean-Luc Mélenchon qui était déjà un peu un admirateur des pouvoirs totalitaires, a lui-même la tentation d’un pouvoir totalitaire.»
Virulent envers l'opposition, Malek Boutih s'est en revanche montré très élogieux envers le président de la République, estimant : «Emmanuel Macron se démerde plutôt pas mal. Il y a beaucoup de gens qui font de la politique pour devenir président. Je crois qu’Emmanuel Macron, lui est devenu président pour faire de la politique.»