France

30 000 euros de maquillage, 5500 euros de «Photoshop»: les fastueuses dépenses de campagne de Macron

Pour envoyer une image impeccable aux électeurs, le candidat Emmanuel Macron n'a pas regardé à la dépense lors de la campagne présidentielle. Si ses frais de maquillage ont été remboursés, cela n'a en revanche pas été le cas pour son coach vocal.

Soucieux d'apparaître sous son meilleur jour, le candidat du mouvement En Marche ! n'a pas lésiné sur les dépenses liées à son image, lors de la campagne présidentielle. 

Selon la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), Emmanuel Macron a ainsi fourni une facture de 29 042 euros pour 35 séances de maquillage – soit plus de 800 euros la séance. Une somme si conséquente que la Commission, soupçonnant des «dépenses apparemment personnelles», souhaitait que le président justifie leur caractère électoral. Ce que son équipe a fait en citant un décision du Conseil d'Etat, selon Le Monde, qui stipule que «les frais de maquillage sont considérés par le juge électoral comme des dépenses à finalité électorale et peuvent donner lieu à remboursement dès lors que ces frais ont été exposés en vue de collecter des suffrages».

Les journalistes de l'émission Quotidien sur TMC, ont en outre déniché la facture des retouches de la photographie de l'affiche de campagne du second tour. Pour 5 500 euros, le candidat Macron a ainsi pu présenter un profil aux sourcils moins blonds, se faire recoller les oreilles ou encore masquer une calvitie naissante. «On pensait que c'était Marine Le Pen [dont l'affiche de campagne] avait été la plus photoshopée, mais il y a une égalité entre les deux candidats du second tour de la présidentielle», commente le journaliste de Quotidien Paul Larrouturou, qui ne précise pas si ces frais de retouche photo ont été remboursés.

L'équipe d'Emmanuel Macron n'a par ailleurs pas été en mesure de se faire rembourser les 7 000 euros dépensés pour un coach vocal. La Commission des comptes, qui avait à ce sujet demandé des explications sur le caractère électoral de cette dépense, a pris acte de la décision de l'équipe de campagne du candidat d'accepter «la réformation proposée», ce qui implique que ces factures n'ont pas été intégrées aux dépenses éligibles à un remboursement par l’Etat.

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