Le syndicat Unef est l'un des plus revendicatifs dans les contestations étudiantes et les manifestations contre le projet de loi sur l'Orientation et la réussite des étudiants (ORE). Pourtant, ce n'est pas un débat sur sa nature qu'a entamé Thibaud Moreau, l'un des responsables et membre du bureau national du syndicat, le 24 avril, lorsqu'il a interpellé Emmanuel Macron sur Twitter.
Répondant à une publication du compte officiel du chef de l'Etat, qui proposait «Demandez-vous chaque jour ce que vous pouvez faire pour votre pays», Thibaud Moreau a laconiquement répliqué : «Assassiner le président ?»
Sur les réseaux sociaux, ce commentaire a suscité une vague d'indignation. Deux responsables du Printemps républicain, mouvement pour la défense de la laïcité, ont notamment réagi. Le secrétaire général de l'organisation, Nassim Seddiki en a profité pour tacler l'attitude de l'Unef durant les blocages d'université : «Brûler des livres, organiser des réunions "racisées" et donc là proposer l'assassinat du président.» Le président du Printemps républicain Laurent Bouvet, quant à lui, a vu en l'Unef un syndicat à la «dérive» : «Reprenez-vous. Vous êtes supposés représenter les étudiants.»
Plusieurs internautes ont signalé le tweet de Thibaud Moreau auprès de Twitter ou des autorités.
L'Unef n'a pas officiellement réagi après le début de la polémique.
Lire aussi : Etudiant gravement blessé durant l'évacuation de Tolbiac : la rumeur était fausse