France

Violences, affrontements : le bilan des opérations d'expulsions de la ZAD de NDDL (PHOTOS, VIDEOS)

Cinq jours après le début des opérations, la destruction des abris illégaux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est désormais terminée. Toute la semaine, les zadistes ont tenté de résister aux forces de l'ordre venues en nombre.

Dans la soirée du 12 avril, la préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein a annoncé la fin des opérations d'expulsion dans la Zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), après cinq jours d'affrontements entre activistes et forces de l'ordre.

Ce 13 avril, les escadrons de gendarmes mobiles s'attachent désormais à sécuriser la zone et à déblayer les squats détruits depuis le début de la semaine sur la ZAD, occupée depuis plusieurs années par les opposants au projet d'aéroport abandonné en janvier dernier par le gouvernement Philippe.

La gendarmerie a fait savoir qu'elle avait procédé à une dizaine d'interpellations. Des blessés sont à déplorer des deux côtés. Selon les chiffres des forces de l'ordre, 45 gendarmes auraient été blessés. Selon les équipes médicales bénévoles sur place, une soixantaine de zadistes seraient touchés, 130 selon la cellule de communication des militants.

Cinq jours d'affrontements, un rapport de force en faveur des gendarmes

Cette opération d'expulsion avait débuté le 9 avril, mobilisant 2 500 gendarmes, ainsi que des huissiers de justice et de nombreux engins mécaniques de déblaiement. La présence massive de CRS avait pour but de limiter les violences et l'arrivée d'éventuels renforts de zadistes, afin de créer un rapport de force en faveur des gendarmes.

Au premier jour des expulsions, certains ont pu être témoins de scènes cocasses comme celle où un zadiste a pris feu à cause de son propre cocktail Molotov.

Le rapport de force est en défaveur des zadistes, mais tous les moyens sont bons pour ralentir la progression des compagnies de gendarmes.

De nombreuses violences ont cependant émaillé cette première journée.

Dernier recours pour les zadistes après avoir usé d'autres projectiles: la boue.

Le face-à-face sur la ZAD a été l'occasion de photographies insolites.

Les équipes des forces de l'ordre avaient mobilisé de nombreux moyens techniques. Le bilan s'élève à une trentaine de squats, ou «lieux de vie» selon la dénomination des zadistes, détruits en moins de cinq jours.

Les forces de l'ordre ont usé de nombreux gaz lacrymogènes, récupérés par les zadistes.

Quelques moments de poésie ont été repérés, comme lorsque ces activistes se sont mis à danser, accompagnés d'un accordéon.

Pendant près de cinq jours, des affrontements souvent violents ont ponctué les opérations d'évacuation.

Au dernier jour des évacuations, les violences se sont poursuivies.

Une opération judiciaire est en cours ce 13 avril sous l'autorité du parquet de Nantes afin d’interpeller la ou les personnes qui ont tiré la fusée anti-grêle sur l’hélicoptère de la gendarmerie, il y a quelques jours, ainsi que ceux qui sont responsables de violences sur les gendarmes.

Ce 13 avril, les opérations se concentrent sur la D81, une des deux routes principales traversant la ZAD, où une embuscade a eu lieu la veille, selon les gendarmes, faisant dix blessés dans leurs rangs.

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