France

Evacuation à NDDL : les manifestants s'accrochent à leur ZAD (PHOTOS, VIDEOS)

Aux petites heures du matin du 9 avril, 2 500 gendarmes mobiles ont entamé une opération d'évacuation du site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Les zadistes jettent leurs dernières forces dans la bataille pour entraver l'opération.

L'opération d'évacuation du site de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) occupé par des zadistes a commencé très tôt ce 9 avril. La tension est rapidement montée entre ces derniers et les forces de l'ordre.

Le ministère de l'Intérieur avait annoncé dans un communiqué : «A partir de 6h ce matin, sous l'autorité de la préfète de Loire-Atlantique, la gendarmerie nationale débutera une opération d'expulsion des occupants illégaux des terrains de la zone de Notre-Dame-des-Landes.» Selon les journalistes de RT France présents sur place, il semblerait cependant que l'opération ait été lancée plus tôt dans la nuit, aux alentours de 3h.

Bien vite débordés par les forces de l'ordre, les zadistes ont malgré tout essayé de conserver le contrôle de leurs installations. Certains, par exemple, ont choisi pour méthode de monter sur le toit d'un hangar ou de créer une chaîne humaine pacifiste.

Repoussés par plusieurs charges de la part des forces de l'ordre, ils ont cependant dû battre en retraite, jetant quelques poignées de boue en direction des gendarmes.

Dans la matinée, certains manifestants présents ont fait montre de plus de violence et ont notamment usé de cocktails Molotov face aux forces de l'ordre, qui ont pour leur part utilisé des gaz lacrymogènes.

A la mi-journée, sept squats avaient été démantelés, trois étaient en cours d'évacuation et six personnes se trouvant sur un squat avaient été «expulsées», les autres squats étant «vides», selon la préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein. D'après elle, l'objectif des autorités de démanteler une «quarantaine de squats» sur 97 est «presque atteint» et l'opération est «parfaitement dans les règles». Elle a précisé que neuf huissiers étaient sur place.

Et d'ajouter : «Ça continue demain sous la même forme : expulsion, huissier [...] le mode ne change pas : expulsion, démolition. L'objectif a toujours été de faire des expulsions avec discernement, les lieux sont choisis.»

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