Jean-Luc Mélenchon a livré un discours poignant le 27 mars à l'Assemblée nationale en mémoire d'Arnaud Beltrame, le gendarme tué à Trèbes (Aude) par le terroriste islamiste Radouane Lakdim le 23 mars : «Alors que le pire était en place [...] le mal a été vaincu, parce que la scène a été inversée. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a remis le monde humain en ordre. Il a assumé la primauté d'un altruisme absolu : celui qui prend pour soi la mort possible de l'autre, illustrant ainsi les valeurs de foi et de philosophie auxquelles il était attaché personnellement. En ce sens, le lieutenant-colonel Beltrame est un héros de la condition humaine.»
Séquence rare, le chef de file de la France insoumise s'est adressé directement à Edouard Philippe pour soutenir l'action de son gouvernement sur ce sujet : «Monsieur le Premier ministre, nous sommes certains que vous et tous les services de l'Etat avez fait, dans de telles circonstances, du mieux que vous pouviez. Nous sommes disponibles pour l'union autour de la mémoire de ceux qui sont morts et de l'exemple qu'ils nous donnent. Appelez-nous à un deuil national et nous répondrons favorablement.»
Dès le 24 mars, La France insoumise (LFI) avait exclu de ses rangs un ex-candidat du Calvados, Stéphane Poussier, qui s'était réjoui de la mort du gendarme sur Twitter. Malgré ses excuses à la famille d'Arnaud Beltrame et à la gendarmerie, le prévenu a été condamné en comparution immédiate à un an de prison avec sursis et à sept ans de déchéance de ses droits civiques, le 27 mars.