France

Une «brigade anti-trav» s'attaque violemment aux travestis à Paris, suscitant l'émoi (VIDEO CHOC)

Une vidéo diffusée sur Snapchat dans laquelle des jeunes frappent des travestis à Paris provoque un vif émoi sur Twitter. Interrogé par RT France, Mehdi Aifa, président de l’Amicale des jeunes du Refuge alerte sur les violences transphobes.

La vidéo montre une course poursuite dans la rue à la nuit tombée. Une travestie affolée et molestée hurle, des jeunes armés de battes de base ball jettent une chaise sur une seconde victime, puis en pourchassent deux… Les images choquantes, ont été titrées «brigade anti-trav», sont illustrées de smileys «morts de rire» et l’on peut y entendre de jeunes hommes parler français.

Publiée sur Snapchat à une date inconnue, postée par un jeune homme au pseudo «Billal», la vidéo a été dénoncée le 27 mars par un internaute et confiée à l’association LGBT contre l’homophobie le Refuge. «Les travestis et transsexuels, travailleuses du sexe ou non, vivent beaucoup d’agressions, mais cette vidéo est une triste première», a confié Mehdi Aifa, président de l’Amicale des jeunes du Refuge à RT France.

L’Amicale a dénoncé cette vidéo sur Twitter : «Une "brigade anti-trav" en France qui sévit en s'attaquant physiquement aux personnes transgenres. La France ne peut fermer les yeux sur ce qu'il se passe sur son territoire.» En moins d'une journée, la vidéo qui suscite l'indignation sur les réseaux sociaux a été retweetée 2000 fois.

Les investigations de l'organisation lui a permis de localiser les lieux des violences, rue de la Jonquière dans le 17e arrondissement de Paris. Leur tweet a suscité une réaction du maire du 17e Geoffroy Boulard, qui a affirmé qu'il allait signaler ces éléments au commissariat.

Mehdi Aïfa dénonce une situation pas assez prise au sérieux par les autorités, selon lui. «Ce qui se passe est inacceptable, les travesties et transsexuelles vivent dans un sentiment de peur permanent. Nous savons que ces violences sont fréquentes et la vidéo va nous permettre de nous appuyer sur une preuve», estime le jeune homme. L’association le Refuge va déposer plainte auprès du procureur.

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