Une enquête judiciaire a été ouverte à Cayenne à la suite de la découverte le 22 février d'un tag raciste anti-blanc visant David Riché, maire de Roura et candidat à la législative partielle dont le premier tour est programmé le 4 mars, selon une information de l'AFP, citant le parquet.
«Riché, nou pa lé oune député blanc» : «Riché, on ne veut pas de député blanc», proclame en créole l'inscription taguée sur le mur d'un poste EDF à quelques kilomètres de l'entrée de la ville de Kourou.
«C'est visible de la route», a constaté Dominique Nugent, animateur d'émissions populaires sur une chaîne de télévision privée et directeur de campagne de David Riché. Dominique Nugent, qui a posté une vidéo du tag sur les réseaux sociaux, a ajouté : «Monsieur Riché avait déjà subi de telles attaques lorsqu'il s'est présenté à la mairie de Roura [où il a été élu lors des deux derniers scrutins municipaux].»
«Il est né à Cayenne. C’est un Guyanais dans tous les sens du terme, c’est un enfant du pays», d'après Roland Léandre, secrétaire général du Parti socialiste guyanais (PSG) qui soutient la candidature de David Riché.
N'imitons pas ces adeptes d'un nouveau Ku Klux Klan noir
Dans un communiqué publié le 24 février, le PSG «condamne avec véhémence ce genre de comportement ignoble qui consiste à cataloguer un homme, un Guyanais, un frère, juste parce qu’il a la peau blanche. [...] N'imitons pas ces adeptes d'un nouveau Ku Klux Klan noir», ajoute le communiqué du parti.
Elu de la première circonscription mais candidat à la législative partielle dans la seconde, David Riché fait figure d'outsider derrière les deux finalistes de juin dernier, Davy Rimane, soutenu par La France insoumise, et Lénaïck Adam (LREM) dont la victoire de 2017 a été annulée en décembre par le Conseil constitutionnel.