France

«Soirée fessées», «gonzesse» et bagarre : nouvelles révélations sur la nuit des Bleus en Ecosse

Lors d'une soirée arrosée après une défaite face à l'Ecosse, des membres du XV de France auraient provoqué une bagarre, peut-être assortie d'une «soirée fessées» à l'issue peu claire. La FFR entretient le flou, mais le JDD relance l'affaire.

Dans la nuit du 11 au 12 février, quelques heures après avoir perdu leur rencontre face à l'équipe écossaise lors du Tournoi des Six Nations, certains joueurs de l'équipe de France de rugby ont quitté leur hôtel pour aller faire la fête dans les rues d'Edimbourg. Ils se sont notamment rendus dans un bar, puis dans une discothèque, nommée le Lulu.

Selon les informations publiées par le Journal du dimanche le 17 février, au sortir de ce club, les sportifs se trouvaient dans un état d'ivresse avancé. C'est à ce moment qu'ils auraient croisé des supporters écossais et qu'un échange de coups bref mais violent s'en serait suivi. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

Ils ont même tapé sur des filles

Le lendemain matin, alors que l'avion des Bleus s’apprêtait à décoller, la police écossaise est venue retarder le vol pour entendre sept membres de l'équipe. La Fédération française de rugby (FFR) a stoïquement réagi le 12 février : «La FFR confirme que certains joueurs sont entendus par les autorités écossaises. Nous sommes en attente de plus d'informations.»

«On ne sait pas du tout ce qu'il y a eu, apparemment ils sont entendus comme témoins», a réagi le président de la fédération Bernard Laporte, joint au micro d'Europe 1, ajoutant : «Ce n'est pas méchant, et nous on va décoller. On ne va pas passer la journée là.»

Mais le lendemain, 13 février, un témoignage posté sur Facebook, mis en lumière par le JDD, évoquait un affrontement pas très glorieux pour les hommes du XV : «Les joueurs ont agressé des Ecossais qui essayaient de parler avec eux du match. Ils étaient tellement ivres qu’ils les ont agressés. Ils ont même tapé sur des filles.»

La «soirée fessées» a-t-elle viré à l'agression sexuelle ?

Selon l'article du JDD, plus tard au cours de cette nuit d'ivresse, une jeune femme aurait par ailleurs reçu des «claques très appuyées» dans la chambre d'hôtel de l'un des joueurs français, et aurait porté plainte pour agression sexuelle. L'enquête policière n'aurait néanmoins pas été plus loin selon les informations d'Europe 1. Quelques minutes avant qu'ils ne soient convoqués par la police pour être entendus dans cette affaire, des témoins auraient pourtant entendu les joueurs français se gausser de leur «soirée fessées», toujours d'après l'hebdomadaire.

Autre élément permettant d'y voir un peu plus clair sur le déroulement des événements, le 15 février, un message audio privé a fuité sur internet (avant d'être retiré), dans lequel on entend le joueur Teddy Thomas raconter avoir quitté une chambre dans laquelle se trouvait une «gonzesse» avec d'autres joueurs.

Niant son implication dans une quelconque agression, le joueur témoigne : «Et quand je suis parti, apparemment, il se serait passé quelque chose avec cette gonzesse. Quoi, je sais pas, mais il se serait passé quelque chose. Honnêtement, je ne pense pas qu’il se soit passé quelque chose de grave. Quand elle a vu que l’histoire prenait de l’ampleur, elle a retiré sa plainte.»

Si la FFR a produit un communiqué claironnant le 14 février que les auditions avaient «confirmé l'absence de toute infraction», selon le JDD, «cela reste à démontrer. Car le retrait quasi instantané de la plainte de la jeune femme interpelle. A-t-elle subi des pressions ?», s'interroge l'hebdomadaire, qui précise : «Selon nos sources, les parents de la victime présumée hésiteraient à en rester là.»

La FFR a diligenté une enquête interne pour «faire la lumière sur le déroulé de la soirée».

Lire aussi : «Des non-affaires» : Nicolas Hulot tente de désamorcer un scandale sexuel