Unies pour la première fois dans une action commune, la Fédération française de motards en colère (FFMC) et l'association 40 millions d'automobilistes ont protesté le 3 février à Paris contre la mesure annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe pour lutter contre la mortalité routière, en limitant à 80 km/h la vitesse autorisée sur les routes secondaires (contre 90km/h aujourd'hui).
Des centaines de motards et d'automobilistes se sont retrouvés à 14h devant le Château de Vincennes avant de s'élancer sous la pluie vers 15h en direction du périphérique puis de la capitale, qu'ils ont bloquée à plusieurs reprises.
«On veut montrer notre mécontentement», a déclaré Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC pour Paris et la petite couronne, estimant que ce n'était pas en abaissant la vitesse «qu'on [allait] sauver des vies». «Au contraire, cela va créer des problèmes en cas de dépassement, puisque tous les véhicules seront à la même vitesse. Arrêtons cette répression contre les usagers de la route», a-t-il fait valoir.
Ça n'a rien à voir avec la sécurité. C'est un racket énorme du gouvernement
«Ça n'a rien à voir avec la sécurité. C'est un racket énorme du gouvernement», a dénoncé Jacques, un automobiliste en colère, au micro de RT France.
Des défilés dans plusieurs villes de France avaient déjà rassemblé des milliers de personnes fin janvier et d'autres actions sont prévues courant février.
L'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400 000 kilomètres de routes à double sens sans séparateur central (terre-plein, glissière) doit entrer en vigueur le 1er juillet. Le gouvernement espère ainsi sauver «entre 350 et 400» vies chaque année.