Réunis en assemblée générale ce 30 janvier 2017, des étudiants de l'université Paris 8 ont décidé d'apporter leur soutien à des migrants sans-abri qui occupent un bâtiment de l'Université à Saint-Denis, d'après le GISTI, (Groupe d'information et de soutien des immigrés), une association française d'aide aux étrangers en France.
«Depuis des années, des milliers d’exilé.e.s sont maltraité.e.s par les autorités et sont contraint.e.s de vivre à la rue», dénonce sur son site l'association militante. Et le GISTI, très critique à l'égard de la politique migratoire d'Emmanuel Macron, de poursuivre : «Les nouveaux centres dits "d’accueil" créés ces derniers mois en région parisienne n’ont de centres d’accueil que le nom mais fonctionnent comme des centres de tri : ils ne sont qu’une première étape avant que les exilé.e.s ne soient dispersé.e.s, isolé.e.s et rendu.e.s moins visibles, le temps d’organiser leur expulsion.»
Selon l'une des activistes qui s'est fait l'écho de cette occupation sur Twitter, un étage entier au moins serait occupé par des migrants en situation irrégulière, avec l'appui d'environ 200 étudiants selon le compte du site d'informations engagé Taranis News.
Un comité de soutien aux migrants occupant les lieux a publié un communiqué dans lequel il exige des «papiers pour tout.e.s» ainsi que la fin de la distinction entre «migrants économiques» et «réfugiés politiques».
Parallèlement, ce même 30 janvier, un appel à la mobilisation pour la régularisation des étudiants sans papiers est paru sur un blog de Mediapart. Présenté comme émanant de personnels, enseignants et chercheurs universitaires, la tribune appelle à manifester devant le ministère de l'Enseignement supérieur le 31 janvier.