Air France-KLM a lancé un grand programme de «réduction de ses frais généraux et administratifs», d'un montant de 300 millions d'euros sur un total d'environ 1,5 milliard d'euros, a indiqué le PDG du groupe franco-néerlandais Alexandre de Juniac lors d'une présentation des résultats semestriels.
Le chiffre d'affaires, proche de 12,3 milliards d'euros, a été favorisé par les effets de change, en particulier l'appréciation du dollar face à l'euro, qui a eu l'effet inverse sur la rentabilité, selon les données publiées par le groupe dans un communiqué.
La perte nette part du groupe atteint 638 millions d'euros, contre 619 millions d'euros au premier semestre 2014.
«L'absence d’amélioration de nos résultats nous amène à prendre des mesures supplémentaires d’application immédiate», en plus des 1,8 milliard d'euros d'économies visées d'ici 2017 à travers le plan «Perform» (dont 1,1 milliard pour Air France), a expliqué M. de Juniac.
Par ailleurs, le programme des vols pour la saison hivernale 2015-2016 (d'octobre à mars) a été revu à la baisse, avec une capacité globale qui ne sera augmentée que de 0,3% au lieu des 2,3% prévus initialement et même réduite sur le Japon (-14%), l'Afrique de l'Est (-6%) et le Brésil (-5%).
En juin dernier, Air France avait déjà annoncé la fermeture de 4 lignes déficitéires (Kuala Lumpur, Stavanger, Vérone, Vigo) et plus de 1000 suppressions de postes avaient été supprimés depuis le début de l'année, à travers un plan de départ volontaires et la fusion des trois compagnies régionales composant la filiale Hop!.
Plusieurs avions vont par ailleurs sortir de la flotte d'ici fin 2016, dont un Airbus A340, cinq avions régionaux et neuf avions cargo. De plus, les premières livraisons du nouveau gros porteur A350 «ont été reportées début 2019» au lieu de 2018, a indiqué Alexandre de Juniac.
Alors que les négociations sur le plan «Perform» ont abouti à la signature d'accords catégoriels chez KLM, les discussions se poursuivent côté français avec une échéance fixée à fin septembre.
«Nous faisons tout pour que ces négociations aboutissent et soient un succès», a affirmé le PDG, ajoutant que dans le cas contraire «des mesures sérieuses» devraient être prises contre le réseau des long-courriers.
Ce plan, dénommé «Perform» (2015-2020) remplace ainsi le plan «Transform» (2012-2014) qui a permis à Air France-KLM d'abaisser ses coût de 1 milliard d'euros au prix de 6 400 suppressions d'emploi au sein du seul groupe français (Air France et ses filiales).