Une «intégration durable» des réfugiés par le logement, l’emploi ou encore l’apprentissage professionnel : telles seront les missions du futur délégué interministériel, dont le nom sera connu après le Conseil des ministres du 23 janvier.Institué par décret, ce nouveau poste est placé «auprès du ministre chargé de l'asile et de l'accueil des étrangers», prérogative qui relève du ministère de l'Intérieur.
La mesure avait été annoncée en juillet 2017 par le Premier ministre, Edouard Philippe, lors de la présentation du plan gouvernemental pour les migrants qui prévoit entre autres plus de 12 000 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés d'ici 2019. Retardée de quelques semaines, la création de cette fonction a été par la suite été confirmée par Emmanuel Macron lors d'un discours prononcé devant les forces de l'ordre le 16 janvier à Calais pour illustrer les réformes de la politique migratoire française.
Le décret rappelle, entre autre, que la France veut porter une attention particulière aux «réinstallés», ces réfugiés que la France va sélectionner directement dans les pays de transit (Niger, Tchad, Jordanie), en fournissant un accompagnement culturel et social «au cours de la première année» et des propositions «d'entrée directe en logement» lorsque cela est envisageable.
Pour l'heure, les mesures du gouvernement demeurent sous le feu des critiques des partis de gauche et des associations humanitaires. Plusieurs d'entre elles, reçues à Matignon le 11 janvier dernier pour discuter du futur projet de loi sur l'asile et l'immigration, ont fait par de leur insatisfaction.