Ce 17 janvier, le gouvernement, après un conseil des ministres où des «échanges sur Notre-Dame-des-Landes» ont eu lieu, selon l'ordre du jour dévoilé la veille au soir, a finalement décidé d'abandonner le projet très controversé de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique.
Après plusieurs décennies de débats agités, le projet est finalement abandonné et va être remplacé par des travaux d'aménagement de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique, comme l'envisageaient les médiateurs dans leur rapport remis le 13 décembre.
«Je constate aujourd'hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes», a déclaré Edouard Philippe le 17 janvier, selon des propos rapportés par l'AFP. Confirmant que le projet serait «abandonné», le Premier ministre a précisé que «les terres» sur lesquelles il devait être édifié ne seraient pas gardées par l'Etat. Comme pressenti, le locataire de Matignon a expliqué que l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, ainsi que celui de Rennes, seraient «modernisés».
La «zone à défendre» (ZAD), est toujours occupée et les zadistes se préparent d'ores et déjà à l'évacuation que le gouvernement est bien déterminé à conduire. «Nous mettrons fin à la zone de non-droit», a ainsi assuré Edouard Philippe. Mais le gouvernement redoute que la zone n'ait été piégée, ou que les militants installés sur le site ne résistent et ne recourent à la force. Lors d’une réunion avec les élus de Loire-Atlantique, le 5 janvier, le Premier ministre avait ainsi répondu à ceux qui lui demandaient une évacuation ferme de la ZAD : «Imaginez qu'il y ait un mort et que ce soit un étudiant de Rennes ou de Nantes. Imaginez que ce soit un gosse. On fait quoi ?»
Selon les informations du Monde, 30 à 40 escadrons de gendarmerie mobile, soit 2 500 militaires, interviendraient pour une durée de deux à trois semaines. Des hommes à pied procéderaient à l’évacuation, le recours au génie militaire serait même envisagé, notamment pour détruire des barricades ou déloger des opposants réfugiés dans des cabanes en hauteur dans les arbres.
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