Le 10 janvier, après avoir annoncé à la presse qu'elle s'était entretenue avec les responsables d'une association de femmes de policiers, Marine Le Pen a effectué une patrouille nocturne avec une unité de la Brigade anti-criminalité (BAC) dans la capitale.
Cette opération de communication de la présidente du Front national (FN) fait suite à une conférence de presse à l'Assemblée nationale sur le thème de la sécurité et des moyens mis à disposition des forces de police. Une manière pour Marine Le Pen de rebondir sur la grogne policière concernant les conditions de travail des membres des forces de l'ordre – thématique remise au cœur de l'actualité par l'agression de deux policiers à Champigny-sur-Marne dans la nuit du 31 décembre.
Dans un communiqué, la candidate malheureuse du second tour de l'élection présidentielle avait déjà réclamé la «présomption de légitime défense des forces de l'ordre», après la diffusion de la vidéo montrant l'agression de la nuit du Nouvel An.
Du côté de la police, une minute de silence avait été observée dans toute la France le 9 janvier afin de rendre hommage aux policiers qui se sont suicidés et soutenir leurs collègues victimes d'agressions.
Le même jour, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait promis, lors de la cérémonie de vœux du syndicat Unsa-police à Paris, «une réponse forte» en réaction à l'agression de Champigny-sur-Marne et avait assuré les policiers du soutien de son ministère, ainsi que de celui du Garde des Sceaux.