France

Anne Hidalgo «utilisatrice» furieuse : le nouveau Vélib' fonctionne mal

Alors que le nouvel opérateur de Vélib' devait reprendre le flambeau au 1er janvier à Paris, les retards s'accumulent et le service de location de vélos fonctionne mal : seulement 64 stations sont en service. Anne Hidalgo a exprimé son courroux.

Avec seulement 64 stations opérationnelles le 9 janvier, contre plus de 1200 avant le changement de prestataire (anciennement JCDecaux, depuis 2007), le nouveau Vélib' essuie une lourde vague de critiques à Paris.

C'est la société montpelliéraine Smoove qui a repris le contrat de bicyclettes parisiennes en location, en s'associant avec les entreprises Mobivia, Moventia et Indigo (le consortium se nomme Smovengo). Hélas, depuis le 1er janvier, le passage du flambeau ne se déroule pas idéalement pour les utilisateurs, notamment à cause de l'ampleur de la tâche à accomplir pour changer toute l'infrastructure du réseau Vélib'. 

En tant que Maire de Paris et utilisatrice, je ne suis pas satisfaite de la transition vers le nouveau Vélib

Tarifs revus à la hausse (30%), retard dans la livraison des stations de location, non-reprise des avantages cumulés par les clients... Les doléances s'accumulent à l'encontre du repreneur.

Cette transition difficile n'a pas échappé à l'attention du maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a prévenu le 10 janvier : «En tant que Maire de Paris et utilisatrice, je ne suis pas satisfaite de la transition vers le nouveau Vélib'. L'installation des nouvelles stations accuse du retard. L'entreprise doit accélérer le déploiement sous peine de lourdes pénalités financières.»

Le député de Paris de la République en marche, Sylvain Maillard, a réagi au coup de sang d'Anne Hidalgo sur Twitter et a pour sa part estimé que le marie de Paris propageait de fausses nouvelles : «Fake News Anne Hidalgo ! Jamais vous ne pourrez sanctionner "lourdement financièrement" Smovengo ; c'est justement parce qu'ils n'ont ni trésorerie ni personnels qu'ils n'arrivent pas à construire Vélib 2018 : Un appel d'offre bancal et Paris engagé contractuellement 15 ans !»

Pour transformer l'essai et finaliser la transition, le démantèlement des 1 230 stations JCDecaux à Paris et en proche banlieue a débuté en octobre et doit se poursuivre jusqu'au printemps, mais l'installation des nouvelles bornes est compliquée par la nécessité de procéder à des raccordements pour les alimenter en électricité. Des recours en justice déposés par l'ancien opérateur JCDecaux ont également ralenti la transition. De leur côté, les 300 000 abonnés du service doivent prendre leur mal en patience.

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